vendredi 27 novembre 2020

On peut cogner chef ? – Chronique du 28 novembre

Bonjour-bonjour

 

 

Ça, expliquons-le à ceux qui ont moins de 70 ans, c’est une de ces petites affiches qu’on collait sur les murs à Paris en 1968. Une de ces images bricolées par des étudiants et immédiatement diffusée, à une époque où les réseaux sociaux n’existaient pas, et où la débrouille venait soutenir l’activisme. 

Et puis surtout, c’était, l’époque où l’unanimité était contre les forces de l’ordre symbolisées par les CRS vus comme des brutes au front bas – mais qui obéissaient aux ordres, ce qui permettait de haïr, outre les CRS, le Ministre de l’intérieur et puis le Président – le grand Charles lui-même. Époque où on n’avait pas applaudi encore la police à la manif pour Charlie et où Renaud n’avait pas embrassé un flic

Alors, qu’est-ce qui a changé depuis ? Les méchants ne sont-ils plus tous dans le même camp, au point que parfois les CRS sont contre eux et pas contre nous (nous = les bons) ? Oui, sans doute, c’est bien ce qui s’est passé avec les attentats de Paris-2015. Et puis, plus trouble : la police démolie par les Black-blocs, au point que les vieux comme moi se sont scandalisés : on veut bien que la police se prenne des gnons, mais seulement s’ils sont infligés par des gens bien propres. Ça commence à devenir plus douteux.

On me dira que l’actualité vient à mon secours : « Tu veux de la clarté ? Hé bien en voilà : un groupe flics qui tabassent un pauvre type qui fume sur le pas de sa porte et qui, pour faire bonne mesure le collent en prison pour rébellion ! Cette fois on va être tous dans le même clan ? » Oui… Sauf qu’on peut encore dire que ce sont là des voyous qui déshonorent l’uniforme qu’ils portent. En 68 les CRS étaient une compagnie d’agents décérébrés. Aujourd’hui il n’en va pas de même : les vrais policiers, ce sont des troupes d’élites formées et dirigées de main de maitre par le Préfet de police de Paris.

Oui, mais voilà : le 23 novembre ces mêmes agents avec une maitrise parfaite ont vidé comme des sacs poubelle les tentes de la place de la République et les pauvres gens qui y étaient installés. 

L’ordre a régné sur la Place de la République.

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