mercredi 19 février 2025

Renversant ! – Chronique du 20 février

Bonjour-bonjour

 

Les récentes déclarations de Donald Trump sur l’Ukraine et plus particulièrement sur Volodymyr Zelenski, assimilant en totalité les propos de Poutine sur la responsabilité de l’Ukraine dans la guerre et l’illégitimité de son Président, ont littéralement sidéré les occidentaux. Comment un chef d’État peut-il renverser les alliances internationales, sans négociations, sans autre raison que sa fantaisie ? Mais le pire est à venir : c’est l’acceptation qu'on imagine probable par le peuple des Etats-Unis d’Amérique de cette nouvelle donne, et surtout sa satisfaction apparente devant les foucades du chef d’État nouvellement et confortablement élu.

 

Car même ceux que le sort de l’Ukraine indiffère, doivent reconnaitre que la modalité de fonctionnement du gouvernement des Etats-Unis semble aujourd’hui s’apparenter plutôt à ce qu’on appelait autrefois le despotisme qu'à de la démocratie. 

Pour éclairer ce propos, il est bon de remonter quelques siècles en arrière lors de la publication de l’Esprit des lois, par Montesquieu. Pour synthétiser le propos de Montesquieu, lisons ceci : « Si les principes de la monarchie et de la république sont respectivement l’honneur et la vertu, celui du despotisme est la crainte, celle que ressentent les sujets à l’égard de leur despote qui, comme le veut la nature de ce régime politique, gouverne de manière monocratique, « sans loi et sans règle », entraînant « tout par sa volonté et par ses caprices » (Esprit des lois, Livre 2, ch. 1)

Cette citation de Montesquieu suppose que c’est la crainte et non l’assentiment qui gouverne l’adhésion populaire : on voit que la situation est aujourd’hui plus grave encore que celle qu’avait imaginée Montesquieu. Mais en même temps, cela ne suffit pas pour faire de la méthode Trump un avatar de la démocratie, puisque les lois du pays sont désormais issues de ses caprices et non d’une volonté populaire.

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