lundi 30 juin 2025

Souriez : demain sera pire… – Chronique du 1er juillet

Bonjour-bonjour

 

Ce matin, au lever du jour, le thermomètre affiche plus de 20°. Les records étant faits pour être battus, demain sera pire. 

Ce pessimisme tranquille souvent baptisé « Loi de Murphy » nous invite à ne plus luter contre la dégradation de la situation. Et en particulier, concernant le climat, à admettre comme étant acquis l’accélération de la tendance à l’échauffement des températures.

- Mais pourquoi devrions-nous admettre cette fameuse « Loi de Murphy » ?

Les stoïciens pensaient que tout ce qui advient dans la nature est naturel, donc absolument bon ; contre eux nous disons aujourd’hui que la nature est elle-même victime de ce qui se passe en ce moment. S’il existe une Nature (avec un « N » majuscule) qui reste maitresse du jeu, c’est que les espèces condamnées par l’évolution du climat seront remplacées par d’autres espèces plus résistantes : voilà la preuve qu’il y a une « Sur-nature » sur laquelle nous n’avons pas prise, à la différence de ce qui nous environne actuellement.

Seulement en quoi cette « Sur-nature » serait-elle supérieure à cette nature que nous finissons d’empoisonner en ce moment ?

La Nature jusqu’à notre époque a fonctionné avec le principe de la prédation universelle : tout ce qui existe a dû résister à la sélection naturelle. Malheureusement ce principe touche ses limites lorsque l’un de ces prédateurs a éliminé tous les autres. La sélection naturelle ne peut alors se poursuivre que par autodestruction du vainqueur : nous nous détruisons en détruisant notre milieu de vie. Car, comment pourrais-je éliminer les chinois, les amazoniens et les américains du Texas ? La seule façon de procéder est d’empoisonner l’air qu’ils respirent - et que nous allons respirer - l’eau qu’ils boivent et que nous boirons à notre tour - et la terre sur laquelle nous vivons tous.

Par qui serons-nous remplacés ? Nous n’en savons rien – sauf que dans une sur-nature qui aura abandonné le principe de la sélection naturelle, les espèces les mieux placées pour se développer ne seront plus des espèces prédatrices.

- De quoi sera fait le « Sur-homme » de cette « Sur-humanité ? »

De quelque chose comme le rêve de la chanson québécoise « Quand les hommes vivront d’amour » ?




dimanche 29 juin 2025

Toi, mon Roudoudou d’amour – Chronique du 30 juin

Bonjour-bonjour

 

« Consonnes mâchées, moue à la Calimero, voix un peu fébrile qui semble ne pas encore avoir mué, surnoms à base de “mamour” et de “roudoudou”… » Ces mots que le dictionnaire qualifie d’« hypocoristiques » sont bien ancrés dans l’usage courant des amoureux mais ils ont aussi une signification spécifique. « Ce langage désarticulé et tout fondant, qui suscite la gêne de ceux qui en sont spectateurs, n’est pas un signe d’immaturité. Au contraire, c’est un instrument de complicité. “C’est en fait très courant et la plupart des couples y ont recours lorsqu’ils veulent montrer leur vulnérabilité ou se rapprocher d’une manière très intime » précise Kathryn Smerling, thérapeute familiale pour NBC News. (Cité ici)

L’analyse ci-dessus souligne l’ambiguïté de ces mots d’amour infantiles totalement régressifs et qui pourtant sont soutenus par l’évocation des liens d’amour maternels.

Et c’est cela qui va intéresser : ce qui nous fragilise est en même temps ce qui nous protège. Calimero est dans la compétition quotidienne victime de sa jeunesse : « C’est parce que je suis trop petit : c’est trop injuste ! » - mais en cherchant par son langage de bac-à-sable à retrouver le giron d’une maman, le voici protégé par ce qui le rend si fragile.

 


Reste juste à dire pourquoi l’amour qui use de ce « baby-talk » parait plus romantique que niais.

- Et si l’amour cessant d’être cette vibration de l’âme dont les poètes font leur miel révélait le désir d’immaturité qui permet à chacun de retrouver la fusion avec le corps de la maman – ou du papa ?

Ne parle-t-on pas alors d’un amour « fusionnel » ?

samedi 28 juin 2025

Le régime de l’été : le Paléo – Chronique du 29 juin

Bonjour-bonjour

 

Comme chaque année l’arrivée de l’été sonne l’heure des régimes alimentaires chargés de rectifier votre silhouette sur les plages.

Cette année, découverte du « régime paléo ». Selon les tenants de ce régime, il s’agit de revenir à une alimentation ancestrale – remontant au paléolithique – susceptible d’apporter de nombreux bienfaits, notamment une perte de poids, une réduction des inflammations et une augmentation de l’énergie. (Lu ici) Après tout notre corps pourrait bien être resté le même qu’à l’époque lointaine où, pratiquant le nomadisme, les hommes vivaient de la chasse et de la cueillette. 

Encore faut-il dire que tout ce qu’on trouvait à l’époque des chasseurs cueilleurs risque bien de ne pas se retrouver sur l’étal des boucheries de Carrefour :

 


Scène de chasse paléolithique reconstituée

 

Mais il reste que l’idée principale est de retrouver notre nature originelle, supposée garantir une parfaite adéquation entre notre organisme (originel mais supposé être resté le même) et les aliments disponibles actuellement.

- Cette image de l’homme qui remonte au moins à Jean-Jacques Rousseau revient à identifier l’origine temporelle de l’homme (apparition sur terre) et l’origine écologique (équilibre entre les besoins et les ressources)

Occasion de rappeler que l’aspect régressif de l’écologie, avec son souci de réactiver les modes d’existences abandonnés au cours de l’évolution historique découle de cette identification du passé avec la pureté des origines.

Et ça, ça ne date pas d’hier.

vendredi 27 juin 2025

Un fantasme jugé honteux – Chronique du 28 juin

Bonjour-bonjour

 

La chaleur… les vacances… Le mois de juillet… tout ça ouvre largement la porte aux rêveries fantasmées, et bien sûr la presse s’en empare avec des titres énigmatiques quoiqu’alléchants, destinés à faire lire le plus possible de publicités sur des sites Internet tel que celui-ci.

 

Pourtant cette lecture ne manque pas de piquant. Voyez plutôt :

- Déjà repérer le site qui publie cet article sur un « fantasme jugé honteux… » : il s’agit de « Modes et travaux ». Même pour les moins de 20 ans ce titre devrait faire mouche dans un magazine « couture et pot-au-feu ». L’effet comique est garanti.

- Toutefois on dira que ça fait longtemps que les ménagères ont fait entendre qu’elles aussi appréciaient l’orgasme du lundi matin (= solitaire quand le mari et les enfants ont quitté la maison). OK. Mais voyons un peu plus loin.

- Voici donc le fantasme qui porte les rêveries érotiques des femmes mais aussi des hommes : celui de soumission/domination.


 

Ainsi donc, fantasmer de se faire attacher comme un objet soumis au désir du partenaire : courant.

- Un peu moins courant est l’interprétation du processus qui se développe alors dans le couple selon « Modes et travaux ». Lisons plutôt : « contrairement à ce que l’on croit, le fantasme n’est pas un projet, c’est un moteur du désir. » C’est vrai, à quoi bon fantasmer si c’est pour produire encore plus d’angoisse et de souffrance psychique ? Oui, mais : se faire bâillonner, ligoter, fouetter, voilà qui ne parait pas raccord avec « le-pied-du-samedi-soir »

- D’où la nuance apportée par l’article cité : « La domination/soumission active des leviers psychologiques puissants : contrôle, confiance, inversion des rôles, transgression encadrée… » Nous, on veut bien, mais c’est en pleine contradiction avec le jeu de rôle mis en œuvre : si « tout cela a lieu dans un espace sécurisé où chacun reste libre de dire stop », alors on n’y croit plus. D’ailleurs ces gentilles menottes en peluche rose (ci-dessus) ce n’est pas sérieux, on n’y croit pas non plus.

Mais à quoi devrait-on croire ?

Vient lors la définition du fantasme : « Le fantasme fonctionne parce qu’il bouscule les cadres habituels, tout en permettant de tester des émotions fortes à distance de la réalité. » Bref, le fantasme, ça fait bouger les lignes, mais au fond, ça ne change rien à la réalité.

- Mais alors, en quoi consiste donc le fantasme ? Madame Modes-et-Travaux cède la parole au sexothérapeute Sylvain Mimoun dans un entretien au Figaro Santé : « Ce n’est pas parce qu’on a un fantasme qu’on veut le réaliser. L’essentiel, c’est de pouvoir en parler librement, sans pression ni honte /…/. Il faut le voir comme un langage du désir, pas comme un plan d’action. »

Bref : il s’agit d’un jeu pratiqué par nos enfants depuis qu’ils ont des copains-copines : « On dirait qu’on serait dans une salle de torture. Tu serais le bandit et moi le bourreau qui dois te faire avouer »…

jeudi 26 juin 2025

Quand les cahiers de doléances ressortent des archives – Chronique du 27 juin

Bonjour-bonjour

 

Cet article résume les moyens mis en œuvre pour exhumer les cahiers de doléance de l’année 2019 à l’époque de la contestation des « Gilets-Jaunes ». Je vous laisserai lire cette documentation et l’élargir si vous en avez envie : les moyens ne manquent pas.

Il faut noter que depuis leur origine sous l’ancien régime le sujet principal de cette consultation étaient les impôts – et d’ailleurs les États-généraux associés portaient effectivement sur le financement de l’État – ce qui n’a pas manqué de se reproduire en 2019.

Quant à moi, je m’intéresserai plus particulièrement à ce qui n’apparait pas : je veux dire qu’est-ce que les citoyens ne réclament pas à l’État ? Et le cas massif qui me saute aux yeux, c’est celui de la culture. Cas intéressant car le financement de la culture est depuis longtemps une attribution majeure de l’État et une fonction de la démocratie. Ainsi, comment expliquer que, dans la région Champagne-Ardenne, on ne trouve pas d’orchestre symphonique régional ? Après tout il doit y avoir autant de musiciens ici qu’ailleurs ; alors pourquoi ne peut-on financer leur emploi dans un tel orchestre ? Est-il normal que la Champagne-Ardenne soit une tache blanche sur la carte de France des orchestres régionaux ? Mais qu’importe ? Personne ne s’en soucie, et seul le montant du SMIC parait soucier les citoyens

J’en conclurai que les préoccupations financières sont les seules déterminantes dans le rapport du citoyen avec l’État, et que les thèses idéologiques qui soutiennent les candidats lors des élections sont des cache-misère, pour faire ignorer qu’au bout du compte chacun fera le compte de ce qu’il a à gagner à voter pour tel ou tel. 

* La jeunesse délinquante ? Bla-bla-bla

* Les immigrés envahissants ? Bla-bla-bla

* La justice laxiste ? Bla-bla-bla

* Le montant des retraites ? Dites-moi combien

mercredi 25 juin 2025

Le mot du jour : Flagornerie – Chronique du 26 juin

Bonjour-bonjour

 

Ça s’est passé hier au sommet de l’OTAN à la Haye. 

- D. Trump fait une comparaison entre le conflit Iran-Israël et deux enfants qui se battent : « Ils se sont battus, comme deux enfants dans la cour de récréation /…/ Vous savez, ils se battent comme des fous, vous ne pouvez pas les arrêter. Laissez-les se battre pendant deux ou trois minutes, après c'est plus simple d'y mettre fin ». 

- Sur quoi Mark Rutte enchaîne : « Papa doit parfois hausser le ton. »

Et voilà un exemple de flagornerie utilisé par le secrétaire général de l’OTAN pour amadouer le Président des Etats-Unis – il y en a eu d’autres.

« Flagornerie » ? Quésaco ?

FLAGORNERIE, subst. fém.

A.− Gén. au sing. Caractère d'une pers. qui flatte bassement, avec insistance et de façon généralement intéressée. 

B. – P. méton., au sing. ou au plur. Action, attitude qui manifeste de la flatterie basse et intéressée (CNRTL)

Oui, il s’agit bien d’une flatterie basse, insistante et intéressée. Mais pour que ça marche, il faut que le « bénéficiaire » de cette hypocrisie ne la reçoive pas pour ce qu’elle est – à savoir une très vulgaire manipulation. Flagorner c’est mépriser celui au quel on s’adresse et la seule réaction aurait dû être la colère. Mais pas avec Donald Trump, habitué à la flatterie de courtisans habiles à caresser le Président dans le sens du poil.

 

- Mais attendez, j’ai gardé le meilleur pour la fin. Cette scène ne s’est pas passée dans l’espace clos d’un bureau bien fermé mais dans la réunion spontanée à l’issue du sommet de l’Alliance.

 


Il y a donc, eu plein de gens pour entendre ça et pour s’en réjouir : l’ambiance était bonne, Youpi !

mardi 24 juin 2025

À Paris : accouchement sur le trottoir – Chronique du 25 juin

Bonjour-bonjour

 

C’était mercredi dernier 18 juin. Jean-Michel Angays propriétaire d’un atelier de couture du quartier, raccompagnait une cliente dehors lorsqu’il entendit des cris. Sur le trottoir d’en face, une jeune femme assise sur une valise crie de douleur, aux côtés de son compagnon qui tente, en vain, de joindre les secours. La solidarité s’organise spontanément et alors que les secours restaient indisponibles la jeune femme allongée sur le trottoir parisien a mis au monde une petite fille. (Lire ici)

- Jean-Michel Angays garde en mémoire un moment de partage unique : « personne ne s’est posé de question. Les passants se sont rassemblés dans la solidarité pour aider le jeune couple, sans plus de réflexion. C’était un moment de vie très primaire, presque animal ». Une démonstration d’humanité conclue comme nous l’avons dit par la venue au monde d’une petite fille de 3,2 kg qui, comme sa maman, se porte très bien. 

 

--> Il y a deux points que je voudrais garder en mémoire : d’abord l’organisation des passants, pris au hasard sur ce trottoir – où bien sûr personne n’était prédisposé à aider dans cette circonstance – qui a été exemplaire d’efficacité. Mais aussi le ressenti de l’évènement par ce premier témoin : « moment très primaire, presque animal ». On imagine la horde primitive de nomades où les femmes marchent avec le clan et accouchent selon les circonstances durant l’étape : ce moment essentiel pour la survie de la tribu est alors dépendant de l’entraide sollicitant le groupe entier, comme hier sur le trottoir parisien. C’est à cet évènement fondamental que les participants à cet accouchement de fortune ont assisté.

On s’interroge parfois sur l’extraordinaire succès de l’homo sapiens : comment a-t-il fait pour coloniser la terre entière, malgré la faiblesse relative de sa constitution physique ? La réponse tient en un mot : la coopération. L’homme n’existe que grâce à une collection d’individus organisés de telle sorte que la vie de chacun est précieuse à tous.

Quand on voit aujourd’hui quelle fortune il faut engager pour mettre à mort d’autres hommes à coup de super-bombes, on ne veut pas le croire.

C’est que nous n’écoutons plus nos instincts animaux.

lundi 23 juin 2025

La DS : pas de quoi rêver – Chronique du 24 juin

Bonjour-bonjour

 

En 2025 le rêve des jeunes n’est sûrement plus ce qu’il était… en 1960.

Car en 1960, le rêve des jeunes gens c’était la voiture sportive, cabriolet de préférences, italienne ou plutôt anglaise.

 

 

 

MG MGA 1600


On rêvait de sa puissance, de son bruit au démarrage, de ses fauteuils cuirs, et de l’allure qu’on aurait si on nous voyait nous installer au volant en enjambant la portière… 

La voiture exprimait notre pouvoir, tout entier à notre disposition et jamais en défaut de prestige. Elle était la mesure fidèle de notre autorité : sa puissance était notre puissance, son comportement dans les virages était à l’image de notre volonté, le grondement de son moteur notre rugissement de fauve.

 

 

Or, voici que de nos jours, la voiture, toujours aussi prestigieuse, n’est plus l’expression de notre pouvoir. Certes on peut encore l’acheter (mais surtout la louer, ce qui dit bien des choses quant au rapport que nous avons avec elle) et elle a des centaines de chevaux sous le capot – mais que savons-nous de son comportement ? Est-elle survireuse ? Quelle importance donnons-nous à son accélération (quelques secondes seulement nécessaires pour franchir les 100km/h) ? Et puis voici qu’on nous donne le souci de son autonomie, de son temps de recharge : comment se projeter dans ces inquiètudes de boutiquier entrain de gérer son stock de haricots ou de lentilles ?

- Mais tout cela n’est rien encore. Voyez cet article sur la nouvelle DS8 (ici) : cette voiture peut changer de performances, voire même d’équipement sans qu’on soit consulté et surtout sans qu’on ait à intervenir en quoique ce soit. Lisons en effet : « La nouvelle DS inaugure une autre nouveauté dans le groupe Stellantis : une connectivité plus poussée, de quoi faire évoluer des éléments techniques via des mises à jour à distance. A la manière de Tesla, ses mises à jour à distance deviennent bien plus étendues, capables de modifier des paramètres du moteur ou des aides à la conduite. /…/ Les responsables du projet ont ainsi évoqué pouvoir améliorer à distance les caractéristiques des moteurs, de la gestion de la batterie et des aides à la conduite. » 

--> Cette « chose » dont nous avons la propriété et qui change sans qu’on soit consulté, sans même qu’on en soit informé, ce n’est plus une voiture. C’est un ordinateur qui nous apporte certes des services mais qui évolue sans notre consentement. Oui, nos voiture aujourd’hui sont des ordinateurs, et l’idéal est que rien n’échappe à ce système de gestion : « Le Graal actuel, c’est d’arriver au SDV – pour software-defined vehicle. L’idée, c’est de connecter intégralement la voiture, faisant primer le logiciel sur la mécanique. La centralisation des commandes, alimentées par un nombre réduit (voire unique) d’ordinateurs et de puces surpuissantes, permet de simplifier l’électronique et de pouvoir piloter à distance le moindre des innombrables éléments d’une voiture contemporaine. »

Et en plus nos voitures électriques ne font même plus vroum-vroum.

dimanche 22 juin 2025

Le combat des chefs – Chronique du 23 juin

Bonjour-bonjour

 

On est émerveillé par la prouesse des américains qui sont capables de perforer le roc à coup de bombes pesant des tonnes ; de nettoyer un quartier entier à coup de missiles hyper-soniques ; de défolier une forêt entière avec un seul hélico, comme jadis au Viêt-Nam.

Mais plus fort encore : voici les Israéliens qui détruisent d’un seul coup l’assemblée des dirigeants de la lutte armée d’un pays ennemi ; et qui se demandent sérieusement ce qu’ils vont faire avec le Guide suprême iranien. Non pas : « Est-ce qu’on saurait l’assassiner ? » mais bien « Est-ce que ce serait politiquement bénéfique de le dégommer ? ». Car tuer des hommes, c’est beaucoup plus facile et c’est beaucoup moins cher que de détruire une ville. (à lire ici)

 

… Et si la guerre ne détruisait que les dirigeants ? Par exemple comme on le suggérait il y a un instant, que les Israéliens se bornaient à tuer le Guide Suprême, et qu’à partir de là l’Iran s’avouait vaincu ? Bien entendu, si d’aventure Netanyahou était assassiné, alors Israël devrait se soumettre aux volontés de l’État islamique. Oui, imaginer un combat des chefs, où le peuple dominé par l’un d’eux connaissait la victoire ou la défaite à partir du sort de son leader : voilà qui serait novateur. Finie la guerre dévoreuse d’hommes ; place au Jugement de Dieu qui remettrait le sort d’un peuple entre les mains d’un combattant en invoquant le secours divin.

Un peu dans le genre du duel judiciaire du moyen-âge.





samedi 21 juin 2025

C’est la vérité-vraie ! – Chronique du 22 juin

Bonjour-bonjour

 

« "La vérité est-elle toujours convaincante ?" C'était l'un des trois sujets du bac de philosophie sur lesquels les lycéens ont planché en début de semaine, ce qui montre à quel point notre sujet préoccupe. » (Lire ici)

Suite à la polémique concernant le chiffre des spectateurs présents à l’investiture de Donald Trump en 2016, la notion de « post-vérité » a été proposée pour qualifier la valeur des évaluations notoirement surévaluées du public. Autrement dit la vérité ne suffit pas à convaincre, il lui faut en outre être associée à des croyances et à des opinions.

--> En 2016, « la post-vérité » a été désignée comme le terme de l'année en 2016, au moment de l'élection de Donald Trump et du Brexit, par le dictionnaire Oxford. En effet, selon Charles Mercier, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Bordeaux, 2016 est une année "où les faits semblent avoir moins d'importance que les pulsions émotives de l'opinion publique et où la crédibilité du discours repose finalement moins sur l'adéquation à la réalité que sur une correspondance avec les croyances et la méfiance d'une partie de l'opinion envers les élites et les institutions établies."

L’idée de base est que la vérité se définit toujours par la correspondance entre ce que l’on dit et ce qui est – mais à la condition d’admettre que la réalité consiste en une « opinion personnelle, une idéologie, une émotion ou une croyance – et non la réalité des faits. »

Bref, en mettant au premier plan la conviction, la vérité devient un fait psychologique, n’ayant plus aucun rapport à une quelconque valeur ontologique : la vérité ne désigne donc plus le réel, mais la conformité à un sentiment ou à une émotion.

 

Faire de la vérité ce qui en dernière instance est validée par une opinion, ça peut se comprendre. Descartes l’admet lui-même avec ses idées « claires et distinctes » validées par la certitude que Dieu ne peut permettre que je sois trompé par l’évidence. Mais lui au moins il aura essayé de vérifier.

vendredi 20 juin 2025

Climat tempéré – Chronique du 21 juin

Bonjour-bonjour

 

Depuis ce matin, c’est l’été. Saison des jours sans fins, devenue la saison des chaleurs sans rémission. Finis les vers que le poète consacrait aux pluies de l’été : « Pluie des matins d'été, inoubliable / Clapotement comme d'un premier froid / Sur la vitre du rêve » Yves Bonnefoy

 

- Oui, dans notre jeunesse notre climat était tempéré comme le temps du poète, ce qui veut dire que le « clapotement d’un premier froid » habitait nos petits matins. Ici et maintenant, c’est le soleil inexorable, le ciel d’un bleu fondu et la chaleur qui nous condamne aux retraits dans nos maisons obscures.

Bon. Et alors ? Nos poètes seront-ils désarçonnés par cette nouvelle saison ? Perdront-ils la verve de leurs muses, faute d’avoir une pluie de printemps le matin de l’été ? Faut-il donc changer de saison deux fois par jour pour être heureux ?

Posé comme ça la question passe un peu à côté du sujet. Car ce qui peut désespérer, c’est la certitude de l’avenir, ne serait-ce que celui qui est contenu entre le petit matin et le soir. Même quand rien ne change à notre destin, la couleur du ciel changeant peut apporter l’imprévu, quelque chose qui prouve que rien n’est inexorable. Le climat terrestre est souvent limité à deux situations qui se succèdent au bout de quelques mois : saison des pluies et saison sèche. Chez nous c’est au cours de la même journée que les saisons de l’année se succèdent, au point que bien des régions en font leur gloire : « En Bretagne, 4 saisons par jour »

… Mais ça, c’était avant…

jeudi 19 juin 2025

Allez, Papy : fais cramer la caisse ! – Chronique du 20 juin

Bonjour-bonjour

 

Un rapport de l’INSEE le constate : les ménages âgés ne consomment pas assez : les retraités au lieu de soutenir l’activité économique, épargnent trop.

C’est ainsi que les retraités qui ont vu leurs revenus s’accroître fortement l’année dernière grâce à la revalorisation des pensions continuent d’épargner pendant que l’économie tricolore tourne au ralenti. Et ceci alors que les retraites pèsent pour un quart de la dépense publique : 400 milliards d'euros sur 1 600 milliards d'euros par an. Une dépense difficilement soutenable à long terme et qui reste improductive en termes de développement économique. (Lire ici)

D’où l’idée que, dans la chasse aux économies, on pourrait supprimer l'abattement de 10 % pour frais professionnels dont bénéficient les retraités – et ceci n’est bien sûr qu’un exemple de ce qu’on pourrait faire pour remettre en circulation l’argent des vieux.

 

Ramené à ces termes fort simples, le principe des retraites apparait sous un jour nouveau. On considère en effet habituellement l’existence des retraites sous deux aspects différents :

- soit pour assurer une vie décente à des vieillards après qu’ils aient emplis leur rôle producteur dans la société.

- soit pour assurer à chacun d’un droit de vivre une vie heureuse selon les règles de la société moderne (d’où le refus du recul de l’âge de départ en retraite).

 

Mais il faut ajouter à cela une troisième justification : maintenir les retraités dans les échanges économiques grâce au réemploi de leur retraite dans la consommation. Et cela alors même que l’allongement de la vie empêche la redistribution de leur héritage avant une longue durée.

 

Oui, nous les vieux, nous servons à quelque chose lorsque nous consommons. C’est en passant à la caisse pour payer notre télé 65 pouces ou notre croisière en mer Égée que nous justifions notre existence.

L’État pourrait bien confisquer les reliquats de comptes en banque des vieux chaque 1er janvier.

En voilà une idée ! Je suis même surpris qu’aucun État ne l’ait appliquée.

mercredi 18 juin 2025

Météo : à quoi s’attendre cette semaine ? – chronique du 19 juin

Bonjour-bonjour

 

Voici le bulletin bien connu qui annonce le climat de la semaine à venir : « À la faveur de conditions anticycloniques bien installées, la chaleur va progresser au fil des jours et se renforcer. Les fortes chaleurs déjà présentes en ce début de semaine sur le sud vont ainsi gagner vers le nord, d’abord sur la façade Atlantique, puis les autres régions samedi. Le pic de chaleur sera probablement atteint samedi sur la moitié ouest, dimanche sur la moitié est. » (Lu ici)

 

 

La carte météo de la semaine à venir sur la France

 

Nous avons l’habitude de considérer que ces prévisions sont exactes lorsque les calculateurs sont assez puissants pour étudier les interactions des masses atmosphériques : le temps qu’il fera dans un avenir plus ou moins proche est connaissable – sinon connu – selon la puissance de nos ordinateurs.

Toutefois on peut aussi estimer que l’évolution des masses d’air n’est que probable, selon les forces auxquelles elles sont soumises et qui sont elles-mêmes très incertaines. L’avenir n’est alors plus écrit à l’avance, il ne deviendra prévisible que lorsqu’il sera l’effet nécessaire d’une évolution également définitivement établie.

Le philosophe aime à s'interroger : et si cette indétermination n'était pas l'effet de notre ignorance mais celui d'une "manière d'être" des choses ?

- Nous avons l’habitude de considérer que l’avenir est tout tracé, que ce soit par la conséquences de phénomènes naturels ou par le décret d’un destin supérieur. Est-ce bien sûr ? Nous croyons que toute la question est de savoir lire ce qui est écrit dans le grand livre de la Nature. Mieux encore : les découvertes scientifiques ne se font la plupart du temps qu’en considérant les phénomènes à découvrir comme prédéterminés par ceux que nous connaissons déjà. C’est ce que Claude Bernard avait fixé come règle il u a plus d’un siècle et demi : « Chez les êtres vivants comme chez les corps bruts, les conditions d'existence de tout phénomène sont déterminées de façon absolue. » 

Est-ce bien vrai ? Dans certains domaines, cet avenir n’est pas écrit à l’avance, il ne peut donc être pronostiqué que de façon probabiliste. Par exemple dans le domaine du climat on sait que les prévisions à plusieurs mois de distance ne sont absolument pas définitives.


mardi 17 juin 2025

5 Bugatti = 1 Rafale – Chronique du 18 juin

Bonjour-bonjour

 

Les chroniques du salon du Bourget étant ces jours-ci alimentées par des informations militaires venues du Moyen-Orient, l’annonce du développement d’un nouveau moteur pour le Rafale retient l’attention.

On trouve des indications fort techniques avec des kilotonnes de poussées et des développements de la « post-combustion », je m’en tiendrai à des équivalents approximatifs (qu’on veuille bien me le pardonner) :

Dans sa version actuelle, le Rafale « est propulsé par un biréacteur Snecma M88-2 qui délivre 58 550 newtons de poussée, soit un équivalent en puissance de plus de 5700 chevaux (à 260 km/h NDLR). » (Art. Wiki.)

« Safran lance une évolution de son moteur M88 baptisée M88 T-REX. Compatible avec les futurs standards du Rafale de Dassault Aviation, ce moteur capitalisera sur la fiabilité et les performances du M88 tout en repoussant ses limites avec une poussée augmentée à 9 tonnes avec post-combustion. » (Lu ici)

Voici la photographie de ce moteur :

 

 

Moteur M88 T-Rex du futur Rafale

(Notons la présence de personnages (à la droite de l’image) qui donnent l’échelle.)

 

- Impressionnant, non ?

Toutefois, et pour relativiser, notons que le moteur de la Bugatti Chiron développe 1 500 chevaux et propulse l'engin à 420 km/h – soit 4 moteurs Bugatti pour propulser un Rafale. 

- 4 Bugatti ? Seulement ? Disons 5 pour la nouvelle version, et basta ! Ça change quoi ? Quelle idée avons-nous de la puissance développée par ces moteurs ? A quelle expérience familière comparer ces performances ?

Par exemple, si je dis qu’il faudrait 12 C4 Citroën comme la mienne pour animer une seule Bugatti et donc 60 pour faire décoller un Rafale – aurais-je progressé dans l’imagination ? Imaginer un attelage de 60 voitures tractant un seul petit (tout-petit) avion, est-ce que ça parle encore ?

Je crois qu’il faut avoir l’esprit d’un jeune, très jeune enfant pour se faire une pareille image.

lundi 16 juin 2025

Un pénis de Titan – Chronique du 17 juin

Bonjour-bonjour

 

Vous connaissez cette fleur ?

 



Non ? Alors courrez vite au Jardin botanique du Grand Nancy pour assister à une nouvelle floraison d’un pénis de Titan.

Car, il y a urgence : cette fleur ne s’épanouit que deux à trois fois par décennie – et encore, si les conditions sont favorables ; de plus elle fane en 72 heures ! Seulement voilà : son inflorescence qui atteint la hauteur de 2 mètres est une des plus hautes du monde, raison suffisante pour ne pas la rater.

Alors bien sûr on se dit que, par ailleurs, le nom de cette fleur est à lui seul un sujet d’attention. Pensez ! Un « pénis » qui atteint deux mètres ! Dans tout homme adulte survit le gamin qui prétendait avoir la plus grande de l’école ; on se doute que la taille de l’objet soit un sujet d’émerveillement. 

- Et pourtant, la Nature ne s’en satisfait pas. Car, outre sa forme et ses dimensions exceptionnelle, cette fleur possède une autre caractéristique pour attirer les insectes pollinisateurs : « L’inflorescence du « phallus de titan » est également connue pour son odeur extrêmement forte de cadavre, destinée à attirer son pollinisateur, un gros coléoptère. » (Lu ici)

 

… Ah ! Mes amis ! Je me sens en faute d’avoir donné cette précision, car involontairement nous (= nous autres les hommes) allons imaginer que notre organe reproductif va lui aussi devenir attractif en fonction … de son odeur. Et vous allez virer de votre douche le gel-douche « Super-mâle » au parfum de vétiver, de bouleau ou de cèdre, pour mettre à la place… 

... Quoi donc ? Car je ne connais pas de parfum pour homme dégageant une odeur de … pénis ?


Mais le doute est né, il s’instille dans notre conscience désirante. Et si, tout au fond de nous, sommeillait le souvenir de stimulis venus du fond des âges et qui permettaient à Monsieur Cro-Magnon de signaler sa présence à des kilomètres à une femelle bien disposée ?

dimanche 15 juin 2025

Groenland : Macron est arrivé-éé / Sans s’presser-éé. – Chronique du 16 juin

Bonjour-bonjour

 

On aura lu dans la presse du jour le récit du passage du Président Macron au Groenland, invité par « les autorités danoises et groenlandaises ».

Une telle visite est très politique : entendez qu’elle répond à plusieurs objectifs à la fois.

- D’une part faire entendre le soutien d’un pays européen tel la France en faveur de l’intégrité du territoire groenlandais (versus appétit américain).

- D’autre part permettre au Président français d’exister alors qu’il a perdu l’essentiel de son pouvoir depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale.

De tels objectifs sont très recherchés car ils permettent de satisfaire les parties prenantes tout en confortant la stature internationale du Président. Mais n’y aurait-il pas mieux à faire ?

Certes il serait difficile de faire des critiques à Emmanuel Macron quand à son activité internationale. Sa présidence de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan à peine achevée, le voilà qui bondit au Groenland, juste avant d’aller au G7 à Kananaskis, en Alberta (Canada).

… Mais certains voudraient que le président de la république française consacre son temps intégralement aux affaires française – et Dieu sait s’il y a de quoi occuper un Président jeune et actif. Après tout c’est cela le mandat que lui a donné le peuple français.

Certains remarqueront que le monde actuel étant interconnecté, se préoccuper de politique internationale c’est aussi se soucier des effets en retour sur la France. Mais d’autres, plus critiques, diront que c’est surtout le souci de briller devant les photographes et de se présenter, comme le Zorro de la chanson, comme un justicier à deux balles.

 

 

Justicier à deux balles ? Soit. Mais justicier quand même.

samedi 14 juin 2025

Attention : peinture fraiche ! – Chronique du 15 juin

Bonjour-bonjour

 

Vous connaissez sans doute ces musées créés durant les récentes décennies et qui, ne possédant pas de fonds propre, doivent emprunter les œuvres d’un musée préteur tel le Louvre (pour Lens) ou le centre Pompidou (pour Metz)

Au Centre Pompidou de Metz, on a franchi le pas : les œuvres exposées seront des copies de tableaux célèbres, effectuées par des artistes plus ou moins connus à la demande des conservateurs pour une exposition d’un genre un peu spéciale, puisqu’il s’agira d’exposer uniquement … des copies. Voyez :



(Portrait de Louise Vernet, « interprété » par l’artiste franco-américaine Nina Childresss, exposé au Pompidou de Metz)


Les organisateurs tiennent néanmoins à nous rassurer : « Le visiteur ne tombera pas sur une Joconde plus vraie que nature. « Ce n’est pas une exposition de copies, mais de copistes, souligne Donatien Grau. Ce sont les artistes, dans leur individualité, qui sont au cœur de l’exposition. » … L’œuvre initialement rabaissée, la copie, devient une œuvre d’art à part entière. Elle prolonge ou questionne l’œuvre initiale, prisonnière de son écrin d’œuvre appartenant au patrimoine. » ( Lu ici)

Ces artistes-copieurs ont été missionnés par le Centre Pompidou pour réaliser des « interprétations » d’œuvres du musée du Louvre (pourquoi est-ce Metz qui demande et non Lens ? Mystère). L’idée est de conserver le postulat de départ, à avoir qu’une œuvre d’art n’est pas reproductible, tout en cherchant l’image suscitée par cette œuvre dans l’imagination de l’artiste – image qui va, à son tour, devenir une nouvelle œuvre d’art non-productible.

Sachant que l’artiste-copieur n’est pas forcément quelqu’un qu’on admire et recherche, quel est donc l’avantage du procédé (à part, bien sûr, de fournir un tableau à accrocher aux cimaises du musée) ?

- La copie nous a-t-on dit « prolonge ou questionne l’œuvre initiale, prisonnière de son écrin d’œuvre appartenant au patrimoine. » - Voilà le point : l’œuvre originale figée dans son statut d’œuvre éternelle se trouve libérée par la réinterprétation qui devient permise. Imaginez que  la Joconde pose, rien que pour vous. La sublime image créée par Leonard  va devenir votre œuvre, réalisée sur votre toile.

 



"Oeuvre" de Marcel Duchamp


À vous de jouer.

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vendredi 13 juin 2025

Israël pratique la guerre « Ad hominem » - Chronique du 14 juin

Bonjour-bonjour

 

La guerre ad hominem, vous connaissez ? Il s’agit de cette guerre pratiquée « contre /tel ou tel/ homme ». Plus simplement, voyez combien de personnes ont été ciblées et tuées lors du déclenchement des hostilités contre l’Iran hier.

Voyez (ici) ce communiqué de Tsahal reprenant celui de la Direction du renseignement : la haute chaîne de commandement de la Force aérienne du Corps des Gardiens de la révolution islamique (IRGC) s’était réunie dans un centre de commandement souterrain afin de préparer une attaque contre l’État d’Israël.

Des avions de chasse de l’armée de l’air israélienne ont alors frappé ce centre de commandement où se trouvait le commandant de la Force aérienne de l’IRGC, Amir Ali Hajizadeh, accompagné d’autres hauts responsables.

 

Bref : pour faire la guerre il faut certes détruire le potentiel militaire de l’ennemi, mais aussi mettre hors de combat les hommes capables de le mettre en œuvre. 

==> Je vois dans cette particularité la preuve que nous ne sommes pas encore à l’heure de la robotisation des combats.



La sagesse consiste non pas à chercher à éliminer la guerre, ce que personne n’a réussi à faire depuis que l’homme est l’homme, mais à trouver le moyen de la faire en courant le moins de risque. Et dans ce cas, l’envoi de robots autonomes, qui sont capables de tirer selon l’analyse de leurs propres algorithmes, semble judicieux.

Bien sûr la question éthique reste posée : ne risque-t-on pas de voir des actes barbares et inhumains perpétrés par ces robots non-humains ? Cette revue de robotique militaire ne le pense pas. Bien au contraire : « /Ces robots/ seraient incapables d’éprouver des émotions et donc d’être influencés par le stress, l’adrénaline, facteurs souvent déterminants qui poussent les soldats à commettre des crimes de guerre.  Leur utilisation permettrait donc de réduire ces crimes de guerre, d’autant plus que leur présence sur le champ de bataille et sur les théâtres d’opération sera dissuasive pour leurs collègues humains puisque chacun de leurs faits et gestes seront enregistrés et donc rapportés au commandement. »

 

L’avenir s’annonce radieux, ne pensez-vous pas ?