samedi 25 août 2018

ALCOOL : UN VERRE, C'EST DÉJÀ TROP

L'alcool, même lorsqu'il est consommé en faible proportion, a des effets néfastes sur la santé, selon une étude publiée vendredi 24 août.
Boire de l'alcool serait dangereux dès les premières gorgées. Une étude de The Lancet, menée dans 195 pays pendant plus de 20 ans, affirme qu'il n'y a pas de dose inoffensive. Un verre de vin par jour augmente de 0,5% le risque de maladies : un seul verre par jour suffit à accroître le risque de cancers, de maladies cardiovasculaires, d'AVC et de cirrhoses. La consommation quotidienne d'alcool causerait la mort de 100 000 personnes dans le monde tous les ans. En France, avec 4,9 verres par jour en moyenne pour les hommes et 2,9 pour les femmes, on est loin du zéro alcool, prôné par l'étude. Un sevrage aussi radical que culturel. (À lire ici)

Nous vivons à l’époque du « sans » et du « zéro ».
Sans alcool, sans tabac, sans exposition au soleil, sans viande, sans animaux, sans matière grasse, sans huile de palme etc. Idem au rayon « Hygiène » de votre hyper et regardez les produits de toilette (gel douche, shampooing, produits de beauté, etc.) : les plus chers sont des produits « sans » : sans parabène, sans éthanol, sans conservateurs…

Bien sûr on ne se pose pas la question de savoir par quoi sont remplacées les substances éliminées. Je crois savoir que les consommateurs les plus radicaux soit suppriment carrément les substances en question, comme les véganes ; soit décident de fabriquer eux mêmes chez eux ce dont ils ont besoin, comme le montre le succès des recettes pour faire sa propre crème adoucissante ou son fond-de-teint.
Oui, notre époque est bien celle du zéro, mais on devrait préciser : du « trouillomètre à zéro » : comme nos ancêtres avaient une peur bleue d’être condamnés à brûler en enfer pour l’éternité, et faisaient pour cela célébrer à n’en plus finir des messes pour le repos de leur âme ; nous, nous avons peur de perdre la santé du fait de nos pratiques modernes.
« Perdre la santé » : que dis-je ? C’est encore et toujours notre pureté que nous avons peur de perdre : de même que la foi véritable animait certains de nos aïeux en quête de salut, aujourd’hui les plus purs d’entre nous espèrent éviter des souffrances aux animaux – ou la déforestation tueuse d’espèces – ou l’emprunte carbone fatale.

Autrefois, les moines s’abstenaient de toute sexualité par peur de la souillure de l’âme ; que ne pouvons-nous vivre sans manger sans boire et… sans respirer (car tout de même nous rejetons du carbone à chaque respiration !)

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