L'alcool, même lorsqu'il est consommé en faible proportion,
a des effets néfastes sur la santé, selon une étude publiée vendredi 24 août.
Boire de l'alcool serait dangereux dès les premières
gorgées. Une étude de The Lancet, menée dans 195 pays pendant plus de 20 ans,
affirme qu'il n'y a pas de dose inoffensive. Un verre de vin par jour augmente
de 0,5% le risque de maladies : un seul verre par jour suffit à accroître
le risque de cancers, de maladies cardiovasculaires, d'AVC et de cirrhoses. La
consommation quotidienne d'alcool causerait la mort de 100 000 personnes dans
le monde tous les ans. En France, avec 4,9 verres par jour en moyenne pour les
hommes et 2,9 pour les femmes, on est loin du zéro alcool, prôné par l'étude.
Un sevrage aussi radical que culturel. (À lire ici)
Nous vivons à l’époque du « sans » et du « zéro ».
Sans
alcool, sans tabac, sans exposition au soleil, sans viande, sans animaux, sans
matière grasse, sans huile de palme
etc. Idem au rayon « Hygiène » de votre hyper et regardez les
produits de toilette (gel douche, shampooing, produits de beauté, etc.) :
les plus chers sont des produits « sans » :
sans parabène, sans éthanol, sans conservateurs…
Bien sûr on ne se pose pas la question de savoir par quoi
sont remplacées les substances éliminées. Je crois savoir que les consommateurs
les plus radicaux soit suppriment carrément les substances en question, comme
les véganes ; soit décident de fabriquer eux mêmes chez eux ce dont ils
ont besoin, comme le montre le succès des recettes pour faire sa propre crème
adoucissante ou son fond-de-teint.
Oui, notre époque est bien celle du zéro, mais on devrait
préciser : du « trouillomètre
à zéro » : comme nos ancêtres avaient une peur bleue d’être condamnés
à brûler en enfer pour l’éternité, et faisaient pour cela célébrer à n’en plus
finir des messes pour le repos de leur âme ; nous, nous avons peur de
perdre la santé du fait de nos pratiques modernes.
« Perdre la
santé » : que dis-je ? C’est encore et toujours notre pureté
que nous avons peur de perdre : de même que la foi véritable animait
certains de nos aïeux en quête de salut, aujourd’hui les plus purs d’entre nous
espèrent éviter des souffrances aux animaux – ou la déforestation tueuse
d’espèces – ou l’emprunte carbone fatale.
Autrefois, les moines s’abstenaient de toute sexualité par
peur de la souillure de l’âme ; que ne pouvons-nous vivre sans manger sans
boire et… sans respirer (car tout de même nous rejetons du carbone à chaque
respiration !)
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