(Lire ici)
Comment
l’exécutif va-t-il s’y prendre pour dégonfler l’orage suscité par le départ de
Nicolas Hulot du gouvernement ?
Déjà il faut
bien analyser les causes : il s’agit évidemment des échecs de ses
entreprises, qu’il convient bien sûr de mettre en balance avec ses succès. Et
c’est là que le pouvoir se place : « Oui, Nicolas Hulot a animé une
politique écologique au sein d’un gouvernement qui a plus fait pour l’écologie
que tous les gouvernements qui se succèdent depuis 15 ans ! »
(Macron
dixit). Du genre à se demander : « qu’est-ce que le ministre pourrait
demander de plus, sachant que tout ça ne se fait pas en claquant des doigts ».
Notez qu’on ne va quand même pas se risquer à parler de sa fragilité
psychologique : on n’abime un homme dont le public raffole, et qui est
perçu comme sincère, y compris dans ses larmes.
Mais si on
écoute un tout petit peu les propos de Nicolas Hulot, on entend autre
chose : « J’ai perdu tous mes arbitrages » dit-il :
autrement dit ses choix, ses orientations on été renvoyés dans les tiroirs de son
bureau, alors que les autres projets passaient en priorité. Je crois que c’est
dans cette compétition des ministres pour obtenir le budget de leur activité
que se situe le problème. (1)
On pourrait
se dire que l’on a affaire à une fâcherie, comme un dépit d’avoir été oublié –
pire même : mal aimé par le Président – et faire de tout ça la conséquence
d’une personnalité immature qui veut qu’un ministère se gère comme petit enfant
gère l’argent donné par son papa : encore une façon de psychologiser qui
tourne au ridicule le ministre.
Mais c’est au
tragique qu’on tourne : car derrière le Ministère de l’Ecologie, c’est la
nature – notre milieu naturel – qui encaisse. Et il ne faut pas compter sur lui
pour démissionner.
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(1) Je laisse de côté la trahison lors de la réunion chasse à l’Elysée. Gravissime, parce que le lobbyiste soi-disant pas invité a quand même été accueilli par le président – donc avec son accord.
(1) Je laisse de côté la trahison lors de la réunion chasse à l’Elysée. Gravissime, parce que le lobbyiste soi-disant pas invité a quand même été accueilli par le président – donc avec son accord.
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