mardi 4 mai 2021

Passeport vaccinal – Chronique du 5 mai 2021

Bonjour-bonjour

 

L’idée de passeport vaccinal qui présente l’inconvénient de priver certains citoyens de leurs droits de se déplacer et d’entrer dans certains lieux alors que d’autres le pourraient fait polémique en France : les autorités déclarent avec emphase qu’il n’est pas question d’une pareille entorse aux droits fondamentaux des personnes, mais on voit aussi que, de façon détournée, ils laissent entendre que ça serait quand même possible.

Il faudrait consulter des spécialistes de la constitution pour dire si ces mesures sont conformes à nos principes fondamentaux, mais on peut aussi regarder chez nos voisins qui ont déjà pris de pareilles mesures comment elles se justifient.

Par exemple l’Allemagne dont on nous dit qu’elle va lever plusieurs restrictions pour les personnes vaccinées : « Les personnes vaccinées n’auront plus besoin d’un test négatif si elles veulent faire des courses, aller chez le coiffeur ou visiter un jardin botanique. Elles pourront aussi se rencontrer en privé sans restriction. Le couvre-feu nocturne récemment instauré à partir de 22h00 ne s’appliquera plus non plus aux personnes ayant reçu deux doses de vaccin. » a déclaré (ici) Christine Lambrecht ministre de la justice.

Voilà donc les faits : maintenant, comment justifie-t-on l’exception qu’ils constituent par rapports aux autres citoyens, ceux qui ne sont pas inoculés ? Écoutons encore la ministre de la justice d’Allemagne : « Nous avons dû restreindre les droits fondamentaux durant la crise sanitaire pour protéger la vie et la santé. Cela a été extrêmement douloureux pour moi en tant que ministre de la Justice. J’ai aussi toujours dit que les droits fondamentaux devaient être rétablis dès lors que leur restriction n’était plus justifiée » (Réf. Ci-dessus)

Autrement dit : il ne faut pas voir dans ces mesures des privilèges accordés à certains et refusés à d’autres, mais au contraire, la levée de restrictions exceptionnellement et légalement consenties en raison de la gravité du danger. Cette interprétation serait également valable pour nous, en France, sous conditions que ce passeport vaccinal soit concomitant avec l’état d’urgence sanitaire. 

Certains vont hausser les épaules et dire qu’on fait de la com’ et rien d’autre. Mais ils auraient tort : ce qu’on énonce ici c’est un principe – à savoir que rétablir des libertés même progressivement, même sans que tous puissent en bénéficier, n’est pas illégal. Rétablir la liberté, ce n’est pas forcément en même temps que tout le monde pourra en jouir, mais seulement que ceux qui en seront empêchés ne doivent pas l’être par un acte arbitraire mais seulement par un fait naturel.

Par exemple, ne pas être vacciné est un fait « naturel » tant qu’on n’en a pas été empêché par une décision arbitraire.

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