Bonjour-bonjour
Quand je sors de mon lit, la première chose que je fais après avoir pris mon petit déjeuner, c’est consulter « Google-news ». Et là, à perte de vue, des morts, des meurtres, des manifestants violents, des policiers brutaux ; et puis des scandales, des internautes qui se mettent en rage ; et puis des ours blancs perdus sur des glaçons…
Bref, tout va mal et s’il est vrai que les infos qui me parviennent ont été choisies à mon intention par Intelligence Artificielle, je me dis « Ou bien j’ai le clic sélectif – et alors je dois m’interroger sur une déviation de ma personnalité – ou bien c’est cette foutue intelligence qui est particulièrement tordue ! » Même si, pour paraphraser Leibniz, ce monde est le pire des mondes possibles, il devrait quand même avoir des îlots de bonheur et de vie, sans quoi il disparaitrait aussitôt.
Mais quoi ? dira-t-on - qui ne voit que dans ce monde seul le désespoir est possible et que les gens heureux sont comme le Ravi de la crèche de parfaits crétins ?
Alors, certes cet homme, qui bras levé manifeste sa joie, est bon mais il est quand même selon la tradition un être inférieur que sa débilité mentale condamne à des tâches subalternes dans la village. Installé dans le monde moderne, le Ravi de la crèche est un homme toujours content - content des gouvernants, de son patron, de son épouse, etc. On en vient à penser que pour manifester son intelligence il faut dire combien on est mécontent de tout cela.
Du coup, je comprends pourquoi l’I.A. de Google ne me balance que des catastrophes : certes tout ne va pas si mal ; mais pour éveiller mon intelligence, il faut d'abord provoquer mon mécontentement.
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