Bonjour-bonjour
Moi, il y a des trucs qui me font sursauter. Par exemple quand j’entends que dans son discours aux Rwandais destiné à les apaiser après l’horrible massacre dont la France fut hélas partie prenante, notre Président a dit en substance : « Je ne demande pas pardon pour la France, mais j’accepte qu’on l’excuse ». Accepter d’être excusé, est-ce une façon de reconnaitre qu’on a commis une faute ?
On savait qu’Emmanuel Macron était un maître en rhétorique et un subtile dialecticien ; mais là ça touche au génie – ou à la canaillerie, selon son humeur politique. On est dans l’emberlificotement des idées au terme duquel on ne sait plus qui doit faire quoi.
- Le pardon est certes une attitude morale, un don que l’on fait sans égard aux circonstances ; mais peut-on accorder son pardon à quelqu’un qui ne le demande pas ? Peut-on dire « Je te pardonne pour ce que tu nies m’avoir fait ? » La reconnaissance de la responsabilité dans le mal qu’on a fait parait indispensable pour que le pardon s’exerce, parce que sans cet aveu il perd son sens.
- Et puis voyez aussi cette attitude qui consiste à dire, non pas que l’on consent à demander pardon, mais qu’on consent à l’être. Imaginez l’amant qui dirait à sa Dulcinée « Je ne te demande pas pardon pour l’infidélité que je viens de commettre ; mais vois-tu, parce que je t’aime encore, je consens à ce que tu me pardonnes. » Dehors le
Je constate que, quant à eux, les Rwandais se sont déclarés satisfaits avec ça ; étonnant, à moins qu’il y ait eu des compensations en dessous de table dont nous n’aurions rien su.
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