Bonjour-bonjour
Ce vendredi 25 mars, l'ambassadeur de Russie à Paris a été convoqué au ministère français des Affaires étrangères après la publication de plusieurs caricatures. « Ces publications sont inacceptables. Nous l'avons dit clairement aujourd’hui à l'ambassadeur de Russie », a déclaré le Quai d'Orsay, en pleine crise entre la Russie et les Occidentaux autour de son offensive en Ukraine. (Lu ici)
C’est toujours la même chose : la liberté, la vraie la grande, la sublime, c’est celle que nous revendiquons pour nous-mêmes. L’insulte, l’ignominie, celle qui donne la nausée, c’est la liberté que nos ennemis prennent notre encontre.
D’ailleurs, jugez plutôt :
« L'un des dessins montre des Européens à genoux léchant les fesses de l'Oncle Sam et porte la mention en anglais « La solidarité européenne telle qu'elle est ».
La seconde caricature présente une allégorie de l'Europe malade, allongée sur une lit, à qui ses tortionnaires, Etats-Unis et Union européenne, injectent différentes substances intitulées « néonazisme », « russophobie » ou « Covid-19 » » Art. Référencé
Bref, vous l’avez compris : si on veut défendre la liberté de la presse, c’est aussi en soutenant celle des autres. Bien sûr, défendre la liberté de la presse à la solde du Kremlin, j’imagine que ça pique un peu les yeux ; mais, je n’y peux rien moi.
On attribue à Voltaire cette phrase : « Je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerai ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire ». Peut-être est-elle apocryphe, mais elle dit merveilleusement ce que nous ressentons : dégoût et répulsion – oui, mais ouverture de nos canaux d’information.
- Et puis, c’est l’occasion de réfléchir aux réactions des musulmans lors de la publication des caricatures de Mahomet. A l’époque nous avions jugé disproportionnée, voire incompréhensible la fureur qui les avait saisis – avec les manifestations de rue, brûlage de drapeau, boycott des produits français etc. Nous avions dit que ces peuples ignoraient que la liberté de la presse allait jusqu’à la liberté de publier de telles caricatures, et que c’était une liberté dont ils devaient eux-mêmes se réclamer. Nous devons le dire aujourd’hui et pour nous-mêmes. Mais nous pouvons aussi mesurer la répulsion et la violence que nous devons surmonter pour y parvenir.
La tolérance est un combat aussi contre nous-mêmes
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