samedi 5 mars 2022

Rien n’est certain – sauf pour Poutine – Chronique du 6 mars

Bonjour-bonjour

 

Vous reconnaissez ? 

 


Oui, c’est la centrale nucléaire de Zaporijia, située en Ukraine. C’est la plus grande d’Europe et elle a été prise sous les bombardements russes – au point qu’un bâtiment administratif a pris feu et qu’à l’intérieur de la centrale les techniciens ont craint être eux-mêmes attaqués.   On les entend en effet sur cette vidéo s’adresser en russe aux assaillants : « Arrêtez de tirer sur l’installation nucléaire (…) Arrêtez immédiatement de tirer, vous mettez en danger la sécurité du monde entier. Le fonctionnement d’une partie cruciale de la centrale de Zaporijia pourrait être endommagé. Nous ne serons pas en mesure de la rétablir. » (Voir ici)

 

On admettra que les artilleurs russes savaient très bien ce qu’ils faisaient et qu’en spécialistes avertis de la centrale de Zaporijia ils évitaient soigneusement de toucher les organes vitaux de l’installation. Je sais : le risque de bavure était de toute façon trop grand pour être pris – mais c’est quand même cohérent avec le projet évident du Président Poutine : accabler les occidentaux de la terreur nucléaire, non seulement par la menace de bombardement atomique mais aussi par la crainte de l’explosion des centrales nucléaires, à commencer par la plus importante (mais rappelons qu’ils ont aussi pris le contrôle de Tchernobyl de triste mémoire)

 

Le fera-t-il ? Ne le fera-t-il pas ? On compare parfois le Président russe à un joueur d’échecs, jeu très pratiqué en Russie. Il vaudrait mieux le comparer à un joueur de poker rompu à la technique du bluff. Il y a quelques semaines, alors que l’armée russe encerclait déjà l’Ukraine, de très doctes spécialistes se demandaient : « Que se passe-t-il dans la tête de Vladimir Poutine ? » et ils répondaient : « Lui-même n’en sait rien ». Triste constat : ces gens, censés nous éclairer, étaient incapables de voir le piège tendu par l’ennemi.

Car, au lieu de dire : « La seule certitude, c’est que rien n’est certain – sauf pour Poutine », ils se rengorgeaient dans leur pseudo savoir pour dire : « Nous savons que Poutine ne sait pas ce qu’il va faire ».

A mon avis on devrait renvoyer ces spécialistes à leurs chères études.

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