Bonjour-bonjour
« Mon cerveau ? C'est mon second organe préféré » Vous connaissez sans doute cette boutade de Woody Allen ? Quant à moi, le grand âge venant, je dirai volontiers qu’il est devenu le premier ; c'est ainsi que j’évite tout ce qui pourrait lui porter atteinte, à commencer par l’inaction.
Or, j’apprends ce matin qu'outre l'inaction, notre notre cerveau a deux autres ennemis : l’alcool et le covid.
- « Boire quatre unités d'alcool par jour –soit deux bières ou deux verres de vin– provoquent d'importants dommages structurels au cerveau et une perte de volume cérébral » peut-on lire dans une récente étude, publiée dans la revue Nature Communication. Là je reste perplexe : vu la quantité d’alcool ingurgitée par nombre de nos concitoyen, on peut légitimement supposer qu’ils n’ont pas un cerveau plus gros qu’un pois chiche. Or comme ça ne se voit pas trop, on doit en conclure que leur cerveau de toute façon ne leur servait à rien.
- Par contre, les dégâts causés par le covid sont plus inquiétants. Non seulement les malades même guéris du covid ont perdu du volume cérébral (ce qui dans le cas des poivrots covidés doit leur laisser un simple résidu). Mais, pour faire bonne mesure, la matière perdue est la « substance grise » autrement dit les neurones. Et là, ça se voit : « La totalité des patients infectés a également montré une plus grande diminution des capacités cognitives pour des tâches complexes » affirme cette autre étude, ajoutant que la disponibilité d’images cérébrale avant et après la maladie montre que dans beaucoup de cas, cette dégradation ne résulte pas d’anomalie préexistante.
Brrr... Quant à moi, bien qu’ayant eu le covid je n’ai pas ce genre de séquelles, mais quand même... Oui, quand même : supposons qu’un nouveau variant du virus apparaisse avec un pouvoir d’infection cérébrale décuplé lui permettant de détruire sélectivement les neurones du cortex cérébral : plus de raisonnement et plus d’esprit critique ! Dans cette hypothèse il faudrait vite nous adapter, mettre en place des dispositifs pour rendre la vie possible à tous malheureux. Comment faire ?
....
Mais je constate qu'on a déjà organisé tout ce qu'il faut pour ces pauvres victimes de handicap cérébral : la campagne électorale de monsieur Z et ainsi que celle de monsieur J-L M. le prouvent. Ces dispositifs sont en effet adaptés à des gens qui ne se servent plus de leur entendement, mais seulement de leur système limbique - le centre cérébral des émotions.
Certes, la campagne ne durera pas au-delà du mois qui vient. Mais on a aussi prévu une solution plus pérenne avec les débats de CNews qui permettent à ces cerveaux ramollis de retrouver un environnement confortable.
Quant à nous, lorsque nous pourrons supporter sans suffoquer de fureur la campagne électorale et les plateaux des chaines d’info en continu, alors ce sera le signe que le virus a détraqué notre cerveau.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire