mercredi 6 juillet 2022

Chapeau bas, messieurs les anglais – Chronique du 7 juillet (2)

Bonjour-bonjour

 

Boris Johnson sera-t-il encore 1er ministre lorsque vous lirez ces lignes ? Pas sûr – en tout cas on ne sait pas combien de ministres resteraient alors à ses cotés.

Car scandales après scandales, mensonges après mensonges - et puis nouveaux mensonges pour excuser les anciens, etc… le 1er ministre britannique s'enfonce inexorablement dans l'indignité.

Nous français, on est un peu blasés : quel scandale les britanniques auraient-ils pu inventer pour nous étonner encore, nous qui avons eu, ne l’oublions pas, un ministre du budget en charge de la lutte contre la fraude et lui-même coupable de posséder des comptes off-shore ? 

 

D’abord notons que le 1er ministre a été accablé par la révélation des fêtes auxquelles il participait au 10 downing street avec promiscuité et embrassades au moment même où les britanniques étaient sévèrement confinés et où l’on voyait la Reine, isolée, seule sur le banc de l’église, lors de l’office d’enterrement de son mari le prince Philippe. Terrible image dont Boris Johnson n’a pas pu se remettre.


Mais ce n’est rien à côté du scandale sexuel qui a suivi. Lisez plutôt : « Chris Pincher était, chargé de la discipline parlementaire des députés conservateurs, a dû démissionner la semaine dernière après avoir été accusé d'attouchements sur deux hommes. » Ce responsable de la discipline parlementaire qui pelote des collègues (hommes de surcroit) : notre ministre anti-fraude qui planque son argent en Suisse, c’est du pipi-de-chat à côté !

Mais vous n’avez encore rien vu – lisez la suite : « Un député conservateur soupçonné de viol a été arrêté puis libéré sous caution mi-mai, un autre a démissionné en avril pour avoir visionné des vidéos pornographiques au Parlement sur son téléphone portable ». Oui, vous avez bien lu : faute de pouvoir violer des collègues, les députés conservateurs matent des vidéos pornos au parlement : ça c’est fort – c’est très fort.

 

Chapeau bas, messieurs les anglais : nous on ne saurait pas faire !

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