Bonjour-bonjour
Dans le sillage de l’allocution d’Emmanuel Macron le 14 juillet, la Convention citoyenne pour le climat refait surface en préconisant l'abaissement de la vitesse à 110 km/h sur les autoroutes – faisant suite à l’appel du Président à « rentrer collectivement dans une logique de sobriété » et à « organiser différemment nos vies pour lisser les pics » de consommation. Lire ici
Bien sûr la limitation à 110km/h sur autoroute risque bien de rester dans les cartons, parce qu’elle rappelle un peu trop la limitation à 80km/h sur route. Mais on trouvera bien d’autres choses, les administrations et les Grands groupes économiques étant sollicités pour fournir des projets, à l’image des espagnols qui vont réduire à Madrid la fréquence des métros. Moins de métro ou de RER, moins de vitesse sur les autoroutes : ne s’agit-il pas de mesures qui rejoignent la « sobriété écologique », celle que ses adeptes qualifient d’heureuse ?
A gauche : hier. A droite : demain
J’ai récemment évoqué cette sobriété, mais le sujet est vaste et il comporte un important aspect psychologique sur lequel il est bon d’insister. Nous suivrons les suggestions de cet article de La Croix.
- D’abord et avant tout, la sobriété ne peut être heureuse que si elle est choisie. Raison pour laquelle il est tout à fait inutile de la suggérer aux catégories sociales à faible revenu dont le budget consommation est contraint par la modicité de ses ressources. Aurez-vous l’impudence de demander aux gens qui vivent du RSA de réduire leur consommation de dosettes de café ?
- On peut aussi, comme dans les années-68 dénoncer le piège que constitue la « religion de la consommation » en démasquant le vide existentiel que prétend combler la surconsommation alors qu’en réalité elle le creuse. Ce qui ne dit pas par quoi on peut remplacer : l’article mentionné, issu du journal La Croix laisse bien entendre que le christianisme a une réponse – mais enfin on n’est pas là pour prêcher.
- Plus de voitures, plus de télé, encore moins d’écrans, smartphones réduits : voilà du temps libre à foison. Profitez-en pour vous promener dans la nature, pour discuter en famille, pour…
… Pour lutiner ma bonne amie ?
Pourquoi pas ? A part le gaspillage de spermatozoïdes, ça ne coute rien en matière de dépense énergétique. (1)
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(1) J’en profite pour rapporter une fois encore ces propos d’Antoinette Fouque, militante MLF : « L'économie du profit et de la capitalisation est une économie de gaspillage masculine. On sème à tout vent du sperme, qui se perd à chaque éjaculation. On le gaspille comme on gaspille les ressources. »
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