Bonjour-bonjour
Comment vous sentez-vous ce matin, chers amis ? Un peu morose ? Un peu angoissé ?
- Attention ! Vous êtes peut-être en train de faire un épisode dépressif ; ou alors un trouble anxieux ? Vous n’auriez pas vécu récemment un traumatisme ?
- Tel est du moins le diagnostic porté par l’opinion publique habituée à présent à considérer tout phénomène psychologique comme un trouble. « On se convainc alors qu’on ne peut pas le résoudre soi-même, et que seul un expert pourra nous aider » précise le médecin et thérapeute Flip Jan van Oenen dans les colonnes du magazine belge De Standaard Weekblad. (Lu ici)
Où passe donc la limite entre le normal et le pathologique ? Selon la psychologue Lucy Foulkes (université d’Oxford), « il n’y a pas de limite nette entre une anxiété « normale » et une anxiété « clinique », c’est un spectre composé de milliers de nuances de gris ».
On dira peut-être que ce flou, qui autorise à considérer comme symptôme pathologique ce qui fait simplement partie des phénomènes adaptatifs du quotidien, n’est pas nouveau et que du temps du docteur Knock ça permettait de dire que « Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore »
Sauf que du temps du bon docteur, c’était au praticien de persuader le patient qu’il était malade ; mais aujourd’hui, la maladie est souvent une revendication des candidats à une prise en charge thérapeutique.
Alors, tous hypocondriaques ? Attention ! « Ce langage thérapeutique nous permet de parler de nos problèmes psychiques sans devoir réellement en parler » et « de s’en remettre à la thérapie en espérant y trouver le salut peut avoir pour effet d’abandonner nos propres stratégies d’adaptation. » Car alors « On cesse alors de chercher des solutions et le problème s’aggrave »
Allez hop ! Arrêtez de chouiner.
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