Bonjour-bonjour
Consultant pour Prime Video, l’ancien footballeur Jimmy Briand a défendu l’attaquant nantais Mostafa Mohamed qui a refusé de paraitre sur le terrain en portant le badge « Homophobie-Football » barré :
Jimmy Briand a commenté ainsi son absence de l’équipe avant le début de la rencontre opposant l’AS Monaco à Nantes dimanche : « Il faut respecter. Chacun a le droit d'avoir ses convictions. C'est ça aussi le respect, c'est de respecter les gens qui ont d'autres convictions ». (Lire ici)
Traduction : il faut respecter les homophobes, parce que ce sont des gens qui ont simplement « d’autres convictions » : ils ne doivent pas traduire leurs convictions homophobes en agressions interdites par la loi ; en revanche leurs opinions homophobes sont protégées par le droit de chacun à la liberté d’opinion. Vous considérez que l’homosexualité est un comportement comme un autre : c’est votre droit ; lui ne le supporte pas, c’est aussi son droit. On ne saurait être plus clair.
Tout ça n’a rien de très nouveau : à la suite de la guerre contre le Hamas on a retrouvé ce discours aux Etats-Unis dans la crise des universités, où ceux qui réclament la disparition de l’État d’Israël sont considérés comme protégés par la liberté d’expression ; et bien avant lors de la criminalisation des opinons antisémites. C’est en 1946 que Sartre a publié dans son petit opuscule « Réflexions sur la question juive » une célèbre analyse où il démontre que l’antisémitisme est déjà un crime même quand il n’existe encore qu'en paroles. Car ces paroles sont des appels à la haine, à la violence - et pour finir au meurtre.
- Refuser de distinguer les opinions, qui ne sont que des façons de juger le monde, de celles qui appellent au meurtre de certaines personnes, ce n’est donc pas très nouveau. Mais qu'il faille encore en 2024 protéger des hommes et des femmes contre ces crises de haines est plus qu’inquiétant : on n’en finira jamais donc avec la haine ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire