samedi 18 mai 2024

Décoré pour avoir tué – Chronique du 19 mai

Bonjour-bonjour

 

La tentative d’incendie volontaire de la synagogue de Rouen qui s’est soldée par la mort de l’incendiaire qui menaçait les policiers de son couteau a été largement relayée dans les médias ; on ajoutera que c’est après des sommations réglementaires que le policier menacé a « neutralisé » l’individu de quatre balles dans le corps.

On notera au passage les litotes dont le vocabulaire administratif est truffé. Ici on ne parle pas de tuer mais de « neutraliser » ; on ne dit pas que le policer a déchargé son revolver sur l’individu menaçant, mais qu’il « aurait fait usage de son arme à cinq reprises, touchant l’individu quatre fois ». 

- Ces précautions de langage sont elles là pour masquer la réalité ?

Sans doute car on apprend également que le policier qui a « neutralisé » (donc = tué) l’individu sera décoré par Gérald Darmanin pour avoir fait son devoir avec sang-froid et conformément à sa définition.

Décoré pour avoir tué : cet épilogue pourrait susciter la réflexion : certes dans la police on ne peut pas être missionné pour tuer, mais on peut avoir l’ordre de le faire sous réserve que la vie du fonctionnaire soit gravement menacée et de façon proportionnée. Dont acte.

- Reste que si monsieur Darmanin s’empresse de décorer ce policier c’est pour faire taire les critiques qui s’élèvent déjà : ce policier aurait dû effectivement faire usage de son arme, mais seulement pour immobiliser l’individu qui le menaçait et non le tuer. On met alors en cause la façon dont les policiers seraient entrainés au tir sur des cibles qui présentent spécialement les zones létales du corps, et non les jambes comme ce serait nécessaire pour éviter la mise à mort.

A quoi donc ressemblent ces cibles ?

 


 

La zone à viser pour avoir le maximum de point : le cœur ; sinon : entre les deux yeux.

 

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