dimanche 12 mai 2024

Nemo : le troisième sexe – Chronique du 13 mai

Bonjour-bonjour

 

Le concours de l’Eurovision de la chanson (37 participants) a été remporté par le chanteur suisse Nemo, artiste non-binaire de 24 ans.

- Non-binaire ? Qu’est-ce donc ? 

En termes de logique classique il n’y a que deux possibilité : être vrai ou faux ; ou bien avoir telle caractéristique ou ne pas l’avoir. Par exemple être homme ou femme ; or voici que la non-binarité nous explique qu’il y a une troisième option, que les logiciens désignent comme « indécidable » quand on ne peut trancher entre les deux possibilités en présence. 

- Donc Nemo ne se reconnait ni homme, ni femme – qu’est-ce à dire ?

Selon " Question sexualité ", le portail gouvernemental d’information, « La non binarité, c'est tout simplement le fait de ne pas se reconnaître comme strictement femme ou strictement homme. Les personnes non-binaires peuvent ne se sentir ni homme ni femme, les deux, ou toute autre combinaison des deux. Le terme « non-binaire » désigne donc toutes les possibilités en dehors d'une identité strictement féminine ou masculine. »

Là-dessus les scientifiques se cabrent : la sexualité n’est qu’une façon pour la différence homme/femme de s’exprimer. Car elle résulte d’un facteur génétique : les femmes possèdent un chromosome XX et les hommes XY. Chaque cellule du corps de Nemo est porteuse du chromosome XY, et rien ne l’empêchera jamais.

Pourtant il se passe dans ces cas-là quelque chose qui n’est pas rien - occasion de rappeler la distinction sexe/genre : « l’identité de genre, c’est autre chose (que l’identité biologique). Il s’agit du sentiment profond de qui on est. Et ce sentiment ne correspond pas toujours au sexe biologique. » rappelle le portail cité. Donc, ce que nous appelons habituellement un homme ou une femme se trouve identifié par des caractéristiques socio-culturelles, qui dépendent de la société, de l’histoire, de choix personnels – et non uniquement de facteurs génétiques. 

--> Ce que nous appelons le « sexe » d’une personne est donc fait de deux éléments : un facteur génétique d’une part ; un facteur psychologique de l’autre. Et on est en grande difficulté quand il faut faire le partage entre les deux : où s’arrête le facteur génétique ? Où commence l’aspect psycho-culturel ?

Les homophobes sont des gens qui affirment que le facteur psychologique n’est pas constitutif de l’appartenance à la masculinité ou à la féminité : tout est biologique et les écarts sont des anomalies. Les gens qui sont favorables à la reconnaissance du facteur trans-genre estiment que nous devons les reconnaitre comme … non binaires, leur attribuer un pronom personnel caractéristique ("iel") et ne pas les stigmatiser selon leur apparence un peu excentrique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire