Re-bonjour
Me revoilà, après une chronique pourtant décisive sur les menus plaisirs (publiée ici)
Et pourquoi cette réitération ? Parce que je sens bien que les élections départementales et régionales ont donné des résultats que le public désespère de comprendre, sauf si les philosophes s’en mêlent. On me dira : « Mais nous avons déjà un Président-philosophe : n’est pas assez ? » Eh bien non, ce n’est pas assez. C’est même déjà trop, voyez-vous parce que les philosophes-rois, depuis Platon on a appris à s’en méfier.
Bref – décryptons :
1 – L’abstention. C’est là le fait essentiel qui s’explique selon nous par le fait que les régionales et départementales ça ne paye pas. Ce que le citoyen veut, c’est la clef du tiroir-caisse : les Gilets-jaunes nous l’ont bien expliqué : nous sommes le peuple souverain, donnez-nous les clefs de Bercy et on se servira sans déranger personne.
Par contre, le département et la région : ça ne paye pas ; on reste chez soi. Si on se dérange pour les municipales, c'est pour voter pour le candidat maire qui promet d’augmenter les effectifs de la police municipale sans augmenter les impôts ; et pour les Présidentielles selon l’annonce par le candidat de profits pour les citoyens/actifs/retraités/etc.
2 – L’échec relatif du RN ne veut donc rien dire par rapport aux présidentielles. On aurait en effet grand tort d’oublier que comme candidate à la Présidence, Marine Le Pen affiche d’excellents sondages : si elle ne peut rien nous offrir par les régions, en revanche, devenue présidente elle saura nous ouvrir les coffres de Bercy – sous réserves que nous soyons de vrais-bons français.
3 – La résistance relative du PS et le succès relatif de LR semble contredire le point précédent. C'est que, si ces élections sont délaissées par les électeurs amateurs de clientélisme, par contre ceux qui votent selon des repères plus traditionnels continuent de faire ce qu’ils considèrent comme leur devoir, et cherchent sur les bulletins de vote la mention droite/gauche. Je sais : c’est ringard, et seuls les papis-mamies qui ont connu le mur de Berlin et la fête de la rose peuvent réagir comme ça. Mais voilà : ce n’est pas parce qu’ils deviennent rares qu’ils n’existent plus.
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