Bonjour-bonjour
Qu’est-ce que j’entends depuis tout à l’heure ! Oui, depuis la publication de ma chronique sur le petit-fils de Pou-Pou, tout le monde m’invective, me traitant de gros nul, de philosophe des caniveaux, incapable d’être un peu sérieux quand la situation le réclame parce que la France va mal.
Oui, 66% d’abstention, ce n’est pas le fait des pécheurs à la ligne ni des supporters de foot – et pas plus d’amateurs de bbq-rosé. Non, à ce niveau l’abstention est active, elle est l’effet d’une volonté de montrer combien la classe politique est nulle et combien on leur c*** dessus.
Excusez mes chères lectrices et mes chers lecteurs, cet écart de vocabulaire : c’est qu’il m’a été imposé pour signifier de qui venait ce boycott – vous les aurez reconnus ce sont eux, les Gilets-jaunes. Car ce sont eux qui ont vidé les isoloirs et qui ont propagé cette rumeur : les politiciens sont des minables qui promettent tout et qui ne lâchent rien. Ils nous l’avaient montré en ridiculisant les hommes et les femmes politiques qui se risquaient dans leurs manifestations du samedi ; et aussi en menaçant des pires sévices les gilets qui prétendaient se présenter à des élections. Non le vrai Gilet jaune ne vote pas, il s’empare des symboles du pouvoir, avant de s’en emparer directement – à grand coup de pelleteuse.
On les croyait morts, mais hier ils se sont rappelés à nous. Et Xavier Bertrand ne s’y est pas trompé : dans un discours à l’anaphore hollandienne il interpelle les gilets – les traine misères, les sans grades et les loqueteux – pour leur dire : l’espoir commence ce soir.
Eh bien non, monsieur Bertrand : si vous avez raison de voir la main des gilets dans le vide des urnes (sic), vous avez par contre entièrement tort de croire qu’ils vont vous demander de capter le pouvoir pour eux. Car pour eux, justement, vous êtes un de ces politiques, amateur de cabinets ministériel et de bureaux au plafonds dorés : tout ce qu’ils abominent. Si vous étiez chauffeur poids-lourd ou intermittent du spectacle vous auriez vos chances. Mais pas comme ça.
Écoutez plutôt leur chanson : « On est là ! / Même si Macron ne le veut pas, / Nous on est là !
Pour l'honneur des travailleurs, / Et pour un monde meilleur, / Même si Macron ne le veut pas, / Nous on est là ! » (Lire et visionner la video ici)
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