dimanche 27 juin 2021

Trahison !... – Chronique du 28 juin

Bonjour-bonjour

 

Vous avez cru, chers amis, que la trahison annoncée en titre était celle que dénonçaient les candidats aux élections territoriales à l’encontre de ces électeurs qui hier ont déserté les urnes ? Que nenni ! Voyez plutôt :

« La presse unanime titre aujourd’hui sur le fait que le petit-fils de Raymond Poulidor venait d’endosser le maillot jaune, accomplissant la mission trans-générationnelle qui avait uni son grand-père au Tour de France, sans jamais lui accorder ce maillot mythique. D’ailleurs ce jeune homme ne s’appelle-t-il pas Mathieu Vander Poule – « poule » : comme Poulidor ? »

 


 Poulidor, grand-père et petit-fils


Hélas ! Trois fois hélas… On a découvert que ce nom qu’on croyait bien français s’écrit « van der Poel » et que son porteur est… néerlandais. Oui, mesdames et messieurs, le petit fils du grand Raymond, le héros des routes française, l’homme dans qui tout français de souche se reconnait – est hollandais… 

N’attendez pas de moi que je vous donne plus d’explication sur cette mutation délétère : d’abord parce que je n’en sais rien ; en suite parce que, de toute façon, elle est impossible. Des gènes tricolores ne peuvent muter ainsi : la France n’est pas un virus, la Hollande n’en est pas une variante. Un français né français, reste français et lorsqu'il passe sous un autre pavillon, c'est qu'il a trahi sa patrie.

Et monsieur van der Poel a trahi, mesdames et messieurs, la preuve en est qu’il a, lors de la première étape, honteusement dissimulé la vérité, en arborant le maillot que son grand-père portait durant ses glorieuses chevauchées…

o-o-o

Je sens chers lecteurs un trouble qui vous saisit : « Comment un philosophe peut-il réfléchir sur des fictions venues des années 60, alors que dans le même temps la démocratie française est entrain de sombrer dans une débâcle électorale qui emporte non pas les candidats, mais le régime lui-même ? Un philosophe ça ? Tout juste bon à aller trainer sur les plateaux de télé »

Et vous aurez raison – je bats ma coulpe et j’écris illico le billet auquel vous vous attendez légitimement. Mais avant je veux quand même me disculper, car imaginer qu’un coureur cycliste débutant puisse se faire connaitre du grand public en se réclamant des exploits de son aïeul que personne n’a vraiment connu, à part les grands-pères justement, voilà qui fait réfléchir. Pouvoir influer sur l’imagination de tout un peuple même après sa disparition, c’est le propre des icônes, ou pour mieux dire des héros mythiques. Autant dire que nous, les français, nous allons chercher nos héros légendaires dans le sport – et qui plus est nous choisissons un sportif qui n’a jamais porté le maillot de son épreuve fétiche – un loser !

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