Bonjour-bonjour
Devant les catastrophes climatiques quotidiennes (canicule, sècheresse, orages, tempêtes, inondations…) beaucoup s’interrogent : à supposer qu’on sache quoi faire pour arrêter ce dérèglement climatique, aurons-nous la sagesse de renoncer à ce qui dans notre vie quotidienne en est la cause ? Renoncerons-nous à la consommation de viande, de voyages, de fringues changées tous les 6 mois (heu... 4 mois plutôt) ? Le génie humain saura-t-il inventer des substituts en tout genre pour nous épargner la purge promise par les décroissants ? On a déjà remplacé les carburants de nos voitures par l’électricité (à produire avec des éoliennes devenues transparentes et par des panneaux solaires ultraperformants) – maintenant à nous la viande de culture et les tissus en soie d’araignées…
En réalité tout cela est accessoire, la question n’est en réalité que celle-ci : saurons-nous faire des profits avec ça ? Non pas « combien de millions de milliards de dollars faudra-t-il investir dans le développement durable », mais plutôt « combien de milliers de milliards de dollars ça va produire comme profit ? ».
Autant on peut croire dans le génie humain capable de comprendre la nature et d’inventer des solutions ingénieuses et durables, autant on peut être certain qu’on n’y mettra l’argent nécessaire que lorsqu’on aura compris de quelle façon on pourra en tirer profit. Il ne s’agit pas de cynisme dans la mesure où cette attitude ne reflète pas un manque de foi en l’humanité ; il s’agit bel et bien du constat qu’en suivant sa nature chaque être vivant va vers ce qu’elle lui impose, quitte à y perdre finalement la vie (1). Ce qu’on observe dans le comportement humain tel que l’histoire nous le décrit c’est que le comportement qui produit du profit est toujours préféré à tout autre.
On me dira : et la générosité, et l’amour (que ce soit de l’humanité ou de la nature) : ça n’existerait donc pas ? Quand on dit que ça pourrait soulever des montagnes, est-on dans la fiction et la naïveté ?
Pour reprendre l’analogie avec le virus (cf. note infra) je dirai que ces actes altruistes ne sont que des variantes du comportement habituel, et que comme pour les virus, il est en compétition avec les autres modes d’action (tels que la prédation) – les quels l’emportent régulièrement.
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(1) Rappelons que dans la lutte des variants du coronavirus pour envahir le maximum d’organisme les plus délétères périssent avec les organismes qu’ils parasitent.
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