vendredi 11 juin 2021

Happy slapping – Chronique du 12 juin

(Suite à une opération de maintenance informatique, le service du Point-du-jour a été interrompu pendant quelques temps. Nous nous excusons pour le dérangement subi et nous reprenons aujourd'hui notre publication avec un léger décalage sur l’actualité : c'est ainsi que la grosse baffe subie par Notre Président a retenu notre attention, alors que les travaux du G7 auraient été peut-être plus pertinents.)


Bonjour-bonjour

lorsque le geste commis par Damien Tarel, le « gifleur du Président » a été connu ça a été une stupeur et une réprobation générale dans la classe politique : c’était comme si chacun avait reçu personnellement la baffe - ce que tous ont condamné avec horreur.

C'est que si ce geste n'avait pas un sens politique évident du fait qu'il en avait trop : à la fois vengeur des Gilets-jaunes, royaliste (« Montjoie - Saint-Denis »), anarchiste d'extrème-doite, anti-système... : trop de revendication tue la revendication.

Excès de sensibilité ? La baffe en question n'est-elle pas simplement un geste cocasse, un peu comme chez Astérix ? 



Et puis « Montjoie Saint-Denis » n'est-il pas le cri de ralliement popularisé par le film « Le visiteurs » ?

Mais non : ça ne marche pas comme ça.

- Le geste a d'abord une connotation humiliante : rappelons que le « soufflet » était autrefois l'acte par le quel on défiait un adversaire en duel : en être victime signifiait que l'honneur était bafoué.

- Mais aussi, en y regardant de plus près, on peut observer que ce jeune homme avait choisi quand même de venir à la rencontre du Président Macron avec une complice chargée de le filmer lors de son agression : cela ressemble vraiment à cette pratique du « happy slapping » (Joyeuses baffes, justement), pratique condamnée par le code pénal et qui consiste à molester une personne en filmant l'acte afin de diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux.

Il est clair alors que cette mise en scène utilise les hommes politiques qui ne sont là que pour mettre en valeur le geste en question, qu'ils ne sont que des « instruments » destinés à le mettre en lumière. Voilà le comble de l'ignominie pour un responsable politique : ne plus exister pour soi-même, mais seulement comme élément à l'intérieur d'un dispositif destiné à populariser un compte tweeter. 

1 commentaire:

  1. Après le baiser de Blanche neige, la gifle à Macron. Le baiser est à Judas ce que la gifle est à Jésus

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