samedi 12 juin 2021

La tardigrade est l'avenir de l'homme – Chronique du 13 juin

Bonjour-bonjour,

À force de se priver de tout pour préserver notre santé ainsi que les ressources de la planète, on se demande quel modèle suivre pour y parvenir : avoir sobriété du chameau du désert, la résistance aux polluants comme les rats d'égouts, la capacité reproductive du lapin de garenne ?

Eh bien non : tous ces bestiaux sont en effet bien résistants, mais ils sont largement battus par le tardigrade. Ecoutez plutôt : des tardigrades congelés durant 24000 ans dans le permafrost ont été retrouvés toujours en vie. Avec ça ils ont la capacité de résister à tout, aux températures sibériennes comme aux radiations, à la déshydratation, au manque d 'oxygène, etc (lire ici).

Voici le portrait de ce champion de la survie en milieu hostile :



Ce petit animal mesure 1 millimètre de long  et il se compose d'un tube digestif : d'un côté, une bouche ; de l'autre, un anus. Plus un petit paquet de cellules gliales – et c'est tout.

Voilà ce que nous dit la vie, à nous autres hommes assoiffés d'idéaux : "Si vous voulez entendre mon commandement, contentez-vous de vous conserver et de vous reproduire." Pas de fonctions cérébrales ; pas d'idéaux spirituels ; par de créations artistiques : tout ça, hop ! par-dessus bord. Juste une bouche, un anus et ce qu'il faut entre les deux. Soyons comme le nourrisson qui vient juste de naitre et qui ne sait d'instinct qu'une chose : téter le sein de sa mère.

Ai-je tout récapitulé ? Non en effet, il manque quelque chose : le moyen de se reproduire, car la conservation de l'individu se fait avec l'obligation de la propagation de l’espèce.

Ah, je vous vois venir : « Oui-oui, le tardigrade doit avoir lui aussi un zizi. Et s'il s'en sert, tout microbe qu'il est, c'est qu'il doit ressentir ce que nous ressentons le samedi soir en lutinant notre bien-aimée. Bonne bouffe et bon lit : si c'est ça que le tardigrade nous donne comme modèle, j'en veux bien – à condition que les limites en soient repoussées. »

Partis sur la piste du minimum vital, nous voici d'un coup en compagnie de Nietzsche et de Sade! Quel retournement de situation ! C'est que voyez-vous, ce qui fait l'homme, c'est la démesure.

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