lundi 13 février 2023

Débordements à l’Assemblée nationale – Chronique du 14 février

Bonjour-bonjour

 

Lu dans la presse : « Débordements à l’Assemblée : « J’aime la politique, mais là c’est le néant » ; « Pathétique, pour résumer ! » Tels sont les commentaires recueillis sur un marché parisien » (Lu ici)

On croirait que ces propos indignes d’une assemblée élue par le peuple sont le fait de manipulateurs d’opinions, désireux de bénéficier du vote d’un peuple indigné par les décisions du gouvernement et décidé à les lui faire payer.

Aujourd’hui on se méprendrait gravement en croyant cela : la plupart des citoyens consultés par sondages se détournent de ces débats qui tournent sur eux-mêmes, ne produisant que des déchets toxiques et puants.

 

 

Idem pour l’obstruction parlementaire : comment croire que c’est par volonté de renforcer la valeur démocratique des débats que l’on propose plus de 13000 amendements – avec pour preuve d’un sens des responsabilités le retrait de 1000 d’entre eux ? (Ici)

Alors que les opposants les plus déterminés veulent monter à la tribune pour faire valoir leur vision de la réforme, voilà l’Assemblée toute entière engluée dans l’examen de ces propositions ridicules qui jouent sur la place d’une virgule ou d’un adjectif et qui ne sont là que pour faire capoter le véritable débat ?

Quant à l’issue d’un vote quelconque, on constate que la bêtise a triomphé, on se dit que si les élus en sont passés par là pour arriver au pouvoir, alors ça veut dire qu’ils ne sont pas si bêtes que ça : ils ont su se servir de l’aveuglement de pauvres gens qui ont cru en eux pour sortir de leur misère. C’est moralement indigne, mais c’est politiquement efficace.

Seulement quand c’est le contraire qui se produit, alors là on se dit que la bêtise est la chose du monde la mieux partagée.

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