Bonjour-bonjour
Oui, chers amis, comme vous je n’en croyais pas mes yeux en lisant qu’un accord vient d’être trouvé entre les Britanniques et l’Europe unie à propos du statut de l’Irlande du nord : comment faire pour que ce pays soit à la fois dans le Royaume-Uni, donc hors de l’Europe, et sans frontières avec l’Irlande du sud donc dans l’UE ? Seule la physique quantique sait faire une pareille chose, mais ce n’est qu’avec d’infimes particules, pas avec des pays entiers.
- Or, voici qu’on nous annonce la signature de l’accord de Windsor au terme du quel lorsque le coût d’une pinte de bière sera réduit dans les pubs londoniens, cette baisse s’appliquera également en Irlande du Nord. Bigre ! dire que c’était ça qui coinçait depuis si longtemps, on en reste éberlué.
Bon, pas tout à fait – mais seules les marchandises qui présentent un risque de se retrouver en République d’Irlande, et donc sur le marché unique européen, seront soumises à des contrôles.
Un contrôle à géométrie variable : pourquoi pas ? Mais il me semble qu’on en avait déjà parlé, sans que l’accord soit trouvé.
Il y a plus en effet : le parlement nord-irlandais pourra décider des lois européennes qui s'appliqueront dans la province, mais Londres aura un droit de veto. Ça repousse le risque de blocage, sans toutefois le faire complètement disparaitre ; mais ça c’est le problème des britanniques : à eux de trouver d’autres voies pour « superposer » les états dehors-dedans ; ils ont eux aussi des physiciens spécialistes des états quantiques : qu’ils fassent le taf.
Ma conclusion ? C’est que cette crise a montré que le peuple irlandais était suffisamment uni pour imposer cette solution et donc empêcher le rétablissement des frontières. Que John O’Brien, habitant Belfast, puisse rencontrer Patrick O’Connor habitant Dublin sans avoir à franchir de frontière, c’est ça qui importe et c’est pour sauvegarder ça que les irlandais du nord comme du sud ont menacé de de rallumer la guerre civile.
Et pour comprendre ça, pas besoin d’avoir un Nobel de physique.
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