jeudi 16 février 2023

Congés menstruels – Chronique du 17 février

Bonjour-bonjour

 

Il y a 6 mois j’abordais un tabou qui est toujours très actif : celui des règles des femmes – ou si vous préférez des menstrues. Un vrai tabou au point qu’on hésite même à écrire ce mot (menstrues), préférant utiliser des litotes ou des métaphore (« Les anglais débarquent » disait-on déjà au siècle dernier). C’est que les règles restent une honte pour les femmes, alors même qu’il s’agit d’une fonction naturelle, comme de manger et puis d’aller aux toilettes.

Or, voici que cet interdit risque bien de tomber : en Espagne, on reconnait à présent la possibilité de prendre des « congés menstruels » pour règles douloureuses dument certifiées par le médecin ; accessoirement (si l’on peut dire), la même loi prévoit la fourniture des produits d’hygiène menstruelle dans les centres dédiés aux femmes nécessiteuses. (Lire ici)

 


La ministre espagnole de l'Égalité, Irene Montero, au Parlement à Madrid

 

- Ce qu’on applaudit ici, ce n’est pas seulement le fait que la société reconnaisse le handicap constitué par ce dysfonctionnement de la physiologie féminine ; c’est le fait que les règles ne soient plus une chose qui parait anormale et dont les femmes ont honte au point de ne pas oser en parler. Car voilà qu'on les considère comme un fait dont l’entreprise doit tenir compte.  

A présent si certains ricanent lorsque qu’une collègue a un comportement agressif : « Tiens ? elle doit avoir ses ragnagna », on leur répondra « Non, sans quoi elle serait en congé menstruel ».


Alors bien sûr toutes les femmes ne cesseront pas du jour au lendemain d’avoir honte d’avouer au bureau qu’elles ont leurs menstruations. Mais la possibilité de prendre quelques jours de congés lorsqu’elles souffrent feront oublier rapidement leur gêne 

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