jeudi 23 février 2023

La guerre d’un an – Chronique du 24 février

Bonjour-bonjour

 

Autrefois on avait l’habitude de nommer les guerres en fonction de leur durée : guerre de cent ans ; guerre de trente ans ; guerre de sept ans…

La guerre en Ukraine a aujourd’hui un an, et on hésite à la nommer « Guerre d’un an » car hélas – on devine qu’il va falloir ajouter du temps, peut-être beaucoup de temps, à ce conflit sanguinaire. D’ailleurs je n’ai pas entendu beaucoup de commentateurs s’aventurer sur ce terrain.

Par contre, il est intéressant de revenir sur les commentaires qui ont jalonné son déroulement. Au début, c’est la stupeur : qui donc aurait pu prévoir que les Russes déclencheraient un tel conflit ? La guerre en Ukraine était un véritable évènement, une rupture, une véritable crise.

 

Seulement voilà : les historiens n’aiment pas beaucoup les évènements parce qu’ils signifient que leur effort d’explication consistant à relier des effets à leurs causes a été pris en défaut : un évènement c’est un peu comme un effet sans cause – ça fait désordre.

Aussi entend-on aujourd’hui des spécialistes nous dire que depuis vingt ans au moins Vladimir Poutine ne veut obstinément qu’une seule chose : c’est détruire l’occident et que dès lors que l’Ukraine a choisi le camp occidental, alors la détruire a été la seule option possible.

 

Toutefois, si l’histoire a pour seul rôle d’expliquer le passé, beaucoup voudraient qu’elle nous dévoile aussi l’avenir. Du coup, nous voilà prévenus : l’Ukraine à peine avalée, l’ogre du kremlin va se jeter sur tous les pays qui ont fait le même choix : Moldavie, pays baltes… et pour finir Allemagne, Angleterre, Italie, France ?

Faute de savoir comment appeler la guerre actuelle on pourrait proposer alors de la nommer « La guerre contre l’Occident » ?

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