Paradis perdu – Chronique du 15 aout

Bonjour-bonjour

 

En bouclant hier mon article sur les bienfaits de la tétée comme créatrice d’ocytocine, je pensais toucher à quelque chose de génétique, mais surement pas de sociétal.

Or voici ce que je trouve ce matin : 

« Tétines pour adulte : cette nouvelle tendance, née en Chine, prend de l'ampleur. Les adultes adeptes de la tétine expliquent qu'il s'agit d'un moyen pour eux de réduire le stress. Venue de Chine, la mode se propage aux quatre coins du monde, provoquant une trend (tendance) qui ne passe pas inaperçue. Ces tétines pour adultes peuvent être personnalisées, notamment avec des strass et des paillettes. Disponibles en boutique, les vendeurs assurent en avoir vendu plus de 2 000 en quelques semaines, allant jusqu’à 70 dollars américains pièce. » (Lu ici)

Plusieurs articles accompagnés d’images explicites telles que celle-ci :

 

On précise qu’il s’agit d’une tendance qui a émergé en Chine, avant de se répandre progressivement au-delà des frontières chinoises via TikTok.

Et on explique qu’il s’agit pour les adeptes d’une recherche d'apaisement : « la succion serait en effet un moyen naturel qui apporte une sensation de réconfort et de sécurité ». Cette mode est apparue durant le confinement du Covid : « Confinés pendant plusieurs semaines, les adultes ont trouvé du réconfort dans des objets liés à leur enfance, souvent associés à des souvenirs rassurants » a expliqué la thérapeute Laurence Laroche qui a poursuivi : « Cette "régression" est "un moyen de faire face à une réalité perçue comme instable, anxiogène et difficile à affronter" ».

 

- Moi, je ne m’étonne pas : du temps où j’étais prof de philo, j’ai eu au moins à deux reprises des élèves (filles) de terminale (= 18 ans) qui durant les cours recouraient à la tétine lors de moments de stress. L’une d’entre elle avait même un chiffon à se frotter sur la figure, comme Charlie Brown – un cas exceptionnel.

- Par contre, penser que la sécurité ressentie aujourd’hui par des individus adultes fait appel au vécu de la toute premier enfance, voilà qui interpelle : et si tout au long de notre vie nous ne faisions rien d’autre que de chercher à retrouver ce paradis perdu que fut la matrice maternelle ?