Bonjour-bonjour
Ce que vous allez lire ne va pas vous faire plaisir : mais l’ignorer volontairement revient à faire l’autruche
Et vous savez ce que disait Rabelais : « Si les signe vous fâchent, Ô combien vous fâcheront les choses signifiées ! »
Bref vous l’avez déjà compris : je veux parler de ce cas invraisemblable et pourtant vrai de cet homme martyrisé avec son consentement (sic) dans des scènes filmées et diffusées en direct sur Internet, et qui est mort sous « l’œil » des caméras hier.
- Mais le pire n’est pas encore là. Ce sont les membres de la communauté assistant en direct à ce spectacle qui commanditent les violences dont cet homme a été victime (injures, humiliations, violences…) ; il leur suffisait de payer quelques euros pour activer les bourreaux.
Lorsqu’Hannah Arendt parlait de la « banalité du mal » elle entendait décrire la passivité des bourreaux exécutant les ordres de la « solution finale ». On sait que l’expérience de Milgram a mesuré le rôle de cette passivité dans des tortures infligées à une victime potentielle. Mais ici les bourreaux sont payés par des spectateurs qui ne cherchent qu’à se divertir du spectacle de la souffrance subie effectivement par une victime dont la seule justification est de savoir bien souffrir. Il ne s’agit plus de la banalité du mal, mais de la banalité de l’abjection.
Et qui sont donc ces sadiques ? Des pervers évadés de la prison ou d’un asile ? Que nenni !
Ce sont des jeunes gens fort ordinaires, comme le sont vos petits chéris – ou vous-même il y a quelques années ?
Quand je vous disais que ça n’allait pas vous plaire.
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