samedi 9 août 2025

Le chant de la Grande Sirène – Chronique du 10 aout

Bonjour-bonjour

 

« Den Store Havfrue » que l'on peut traduire en français par la Grande Sirène, est une statue installée depuis 2018 sur le site de l'ancienne forteresse maritime de Copenhague. Mais elle pourrait être déplacée en raison de nombreuses critiques la qualifiant de vulgaire.

Raison ? Son tour de poitrine jugé indécent : « Ériger une statue représentant le rêve torride d'un homme sur ce à quoi une femme devrait ressembler n'est pas de nature à promouvoir l'acceptation par de nombreuses femmes de leur propre corps », a souligné la journaliste (Sarine Gotfredsen – lire ici).

 

- Voici le corpus deliciti :


A comparer avec l’original :


  

Je ne suis pas juge de l’esthétique des lieux et encore moins danois : je ne jugerai pas de l’opportunité de mettre ou non cette nouvelle statue. Toutefois, je suis réservé quant au motif d’incrimination évoqués : « /tour de poitrine indécent/ qui érige une statue représentant le rêve torride d'un homme sur ce à quoi une femme devrait ressembler n'est pas de nature à promouvoir l'acceptation par de nombreuses femmes de leur propre corps » (cf. plus haut)

Alors, parce qu’un monsieur (ou une dame) flash sur les seins d’une statue, plus rien d’autre ne compte. Non seulement ce serait choquant, mais ce serait encore un manifeste de ce à quoi les femmes sont identifiées par cette représentation : des femelles mamelues qui attendent la mâle au détour de la rade.

Or je voudrais attirer l’attention sur l’attitude d’ensemble de cette nouvelle sirène comparé à celle de la « Petite sirène » de la tradition. Alors que cette dernière, repliée sur elle-même est dans l’attitude passive de l’attente, voici la « Nouvelle sirène » – qui n’est plus petite du tout – érigée frontalement, tétons déployés et la queue étreignant son rocher, qui attend certes son potentiel amant, mais dans l’attitude d’une « quinqua » un soir de sortie. 

Nouvelle sirène : entre la nunuche qui fait tapisserie et la cougar, choisi ton camps camarade !

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