« L’Europe est un vieux continent qui a déjà extraites et utilisées toutes les matières premières que contenait son sous-sol. » Cette opinion est un truisme qui sert d’ailleurs à expliquer les conquêtes coloniales du 19èmeet du 20ème siècles.
Pourtant la définition de la notion de matière première, à savoir « des matières extraites de la nature ou produites par elle et que l'Homme utilise soit directement, soit pour les transformer en biens de consommation. » aurait dû nous alerter : une « matière première » suppose pour exister la combinaison de deux éléments, à savoir : 1°) de la matière et 2°) des procédés de consommation. Donc ce qui est défini comme tel ne peut exister que là ou ces procédés techniques existent. C’est ainsi que le pétrole a été appelée « eau de goudron » du temps où on ne savait rien en faire d’autre qu’alimenter des lampes huile.
Tout ça pour dire qu’un élément présent dans le sous-sol a été jusqu’ici négligé, et c’est l’hydrogène. Or, voici ce qu’on vient de découvrir : contenu dans des poches souterraines, « un gisement colossal d’hydrogène blanc, estimé à 46 millions de tonnes, a été mis au jour à Folschviller en Lorraine /…/ L’hydrogène blanc, extrait sans transformation chimique, se distingue par sa pureté et son potentiel écologique » Cette découverte n’aurait pu être faite auparavant, car on n’avait pas de raison pour rechercher une telle substance lorsque les énergies fossiles suffisaient pour alimenter l’économie. Mais aujourd’hui, l’hydrogène est en passe de devenir le meilleur carburant possible pour les voitures et autres moteurs qu’on tente actuellement d’alimenter à l’électricité. (lire ici)
- J’ai fait récemment un Post consacré à ITER, le futur réacteur thermonucléaire : les civilisations humaines sont aujourd’hui toutes à la recherche d’une nouvelle énergie « propre » et renouvelable. Je ne doute pas que l’hydrogène soit un candidat pour occuper une place de choix dans les découvertes espérées dans ce domaine. Mais surtout, je note que c’est la conquête des sources d’énergies nouvelles qui est devenue un facteur primordial de la survie de l’humanité.
Mais au fond, rien de vraiment neuf ici. Nous savons depuis bien longtemps que la rupture anthropologique – je veux dire : celle qui sépare les humains des autres espèces animales – passait là. Qu’au lieu de chercher à prélever dans la nature leurs ressources vitales avec leur moyens naturels, comme le font les animaux, les hommes devaient inventer des moyens artificiels – comme l’a été le feu grâce à Prométhée.
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