Bonjour-bonjour
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : dans le même temps où la sévérité des conditions de détentions dans les prisons de haute sécurité posent la question de l’humanité de leur règlement, certaines prisons laissent passer des installations de confort dont on doute qu’elles soient dans l’esprit de la loi – ainsi de cette prison où était installée dans une zone de détention… une table de massage ! (Lire ici)
Gérald Darmanin attendu sur place s’est fendu d’un communiqué faisant écho à celui de la dignité humaine des condamnés cité plus haut, mais centré cette fois sur le respects des victimes.
« Le sens de la peine, dans la dignité des personnes, c’est donner une chance à la réinsertion bien sûr, mais en rappelant que la privation de liberté décidée par un juge indépendant doit être effectuée sans provocation vis-à-vis de la société, vis-à-vis des victimes. Je vais faire appliquer ce bon sens partout » (Art. cité)
Bref : tout concept doit être délimité, avec un début et une fin. La dignité humaine n’y déroge pas : respect de la personne comme « non-chose » d’un côté ; existence de punitions sans lesquelles la dignité pourrait être bafouée sans vergogne de l’autre.
Il ne reste plus qu’à définir les cas où ce principe serait trahi : la table de massage de Darmanin est anecdotique ; mais elle ne fait que cacher le problème : dans quels cas pourrait-on crier comme dans les années 70 lors de l’introduction de postes de télé dans les cellules : « Ce sont des prisons trois étoiles ! »
De quoi une sanction pénale peut-elle nous priver sans outrepasser les droits fondamentaux de la personne humaine ?
Que penser de la privation de smartphone ?
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