Bonjour-bonjour
La prison destinée aux dangereux narcotrafiquants créée sur le modèle des prisons italiennes vient d’être « ouverte » (sic). Son régime « sans » est impressionnant :
- pas de contact humain,
- pas d'activité,
- pas de prise en charge,
- pas d'accompagnement,
- traitement ultrasécuritaire
- zéro réflexion sur la préparation à la sortie de prison.
Gérald Darmanin, le ministre de la justice en charge de l’établissement précise toutefois : « les conditions de détention y sont « difficiles », mais elles « respectent parfaitement la dignité humaine ». (lire ici)
Là, le philosophe dresse l’oreille : on a respecté la dignité humaine – c’est donc qu’on sait ce qu’elle est, et on a eu le loisir de vérifier qu’elle survit dans les conditions de détentions indiquées.
Remarquez, ça n’est pas bien compliqué : le principe de sauvegarde de la dignité humaine protège toute personne contre les actes dégradants ou inhumains qui pourraient la rabaisser au rang de chose. Point final
D’accord : reste que c’est encore un peu vague : qu’est-ce donc qu’une chose ?
La Charte européenne des droits fondamentaux et la Constitution européenne sont un peu plus précises : le droit à la dignité humaine est un ensemble de droits inviolables qui englobe :
- le droit à la vie
- le droit à l'intégrité physique et mentale de la personne
- le droit de ne pas subir de torture, de peines ou traitements inhumains ou dégradants
- le droit de ne pas être contraint à l'esclavage ou au travail forcé
A Vendin-le-Vieil il n’y a pas de châtiments corporels, pas de travaux forcés, mais « l’isolement est poussé à son paroxysme et le sécuritaire seront omniprésent : parloirs avec hygiaphone, fouille systématique après les parloirs, suppression de l’accès aux unités de vie familiale » (art. cité)
Avec ça certain n’hésitent pas à parler d’acte de torture du fait que l’intégrité physique et mentale de la personne incarcérée ne serait pas respectée. La cellule de Vendin-le-Vieil ne serait finalement pas mieux que le cachot du moyen âge.
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