mercredi 13 août 2025

Que serions-nous sans l’ocytocine ? – chronique du 14 aout

Bonjour-bonjour

 

- La crise que traversent certaines sociétés modernes se caractérise par un manque de coopération aussi bien entre les hommes réunis en un peuple qu’entre ces peuples qui sont pourtant liés par des traités.

A travers l’histoire de l’humanité la confiance a toujours été une condition essentielle de l’existence des hommes : sans elle aurions-nous des amis avec les quels célébrer la vie, des compagnons avec qui coopérer et affronter l’avenir ?

Pourtant la confiance est également stérile lorsque par excès de naïveté les citoyens l’accordent à des dirigeants incompétents ou manipulateurs.

De la fausseté de certains discours, surgit la défiance qui se généralise, passant du soupçon à l’égard de son patron à la méfiance vis à vis des dirigeants politiques qui leur accordent des lois bienveillantes - pour en arriver finalement à un délire de persécution paranoïaque ; chacun s’arme pour protéger ses biens et sa famille. Hobbes en a fait la base de sa conception de l'ordre politique.

A quelles conditions pouvons-nous accorder notre confiance ?

            - Grâce à un instinct très sûr et venu du fond des âges qui nous dit qui sont nos semblables et nos frères ?

            - Grâce à un engagement dans une tâche commune, la réussite de chacun dépendant de celle de tous autres ?

            - Ou encore à condition d’être fortement armés ? 

 

- Mais la nature a prévu cet obstacle à la coopération nécessaire à la survie de l’humanité, avec la production d’une hormone, l’ocytocine, secrétées par l’organisme humain et qui permet de majorer un état de confiance vis-à-vis d'autrui. Elle joue un rôle dans l’accouplement, l’accouchement et l’allaitement.

 

 « L’ocytocine est aussi responsable de ce sentiment de connexion unique entre une mère et son bébé. Elle est au cœur de l’instinct maternel et de ce lien indescriptible que vous ressentez en regardant votre enfant. » (lu ici)

Joli… Reste que l’ocytocine, source de la confiance et de l’attachement, n’apparait pas seulement dans le rapport entre la mère et son enfant. Elle fait aussi partie de la kyrielle d’hormones sécrétées lors de l’orgasme. La Nature a donc prévu non seulement de rendre le nourrissage de l’enfant satisfaisant pour la mère, mais encore de susciter l’attachement des géniteurs de sorte que l’enfant ait les protecteurs face aux dangers du monde extérieur.

Et comment tout ça ? En suscitant un sentiment de bonheur lors de l’accomplissement de ces fonctions de reproduction de l’espèce.

Et c’est ça qui mettait Schopenhauer en rogne !

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