Bonjour-bonjour
Dans mon souci d’ajouter l’utile à l’agréable, mon billet du jour va non seulement vous divertir, mais encore vous donner à réfléchir à une question existentielle : « Quel comportement adopter pour éviter de mourir ? » Vous avouerez que cette interrogation est importante. Comment y répondre ?
En lisant ceci : « Les statistiques de l’Insee sont claires : le 15 août est le jour de l’année où le nombre de décès est le plus bas en France. »
Et voilà ! Malheureusement le 15 aout est passé et il va falloir tenir une année entière pour en profiter de nouveau. Comme on ne peut jouer les répétitions avec le calendrier, recherchons les raisons éventuellement reproductibles de cet étrange propriété du 15 aout.
« Ce phénomène qui s’explique en partie par la météo… et par les blocs opératoires au repos.
… Au milieu de l’été la mortalité est généralement plus faible qu’en hiver, déjà parce que les virus saisonniers, comme la grippe, sont alors absents, ce qui réduit les décès liés aux complications respiratoires. »
Pour éviter de mourir il suffit d’éviter d’être malade : c’est assez banal… Mais attendez ! Lisez plutôt la suite : « l’explication la plus déterminante est médicale : en plein mois d’août, et surtout un jour férié, il y a très peu d’interventions chirurgicales programmées. Or, même si elles sont majoritairement sans danger, toute opération comporte un très faible risque de décès. Moins d’opérations, c’est donc mécaniquement moins de décès. Heureusement, les maternités, elles, sont ouvertes. »
Donc, pour éviter de mourir, même si on ne peut éviter de tomber malade, on peut au moins éviter de se faire soigner - et en particulier éviter de se faire opérer. Le chirurgien et son scalpel sont les véritables agents de la mort.
Hum… Je sens comme un doute dans votre esprit ; et si ce genre d’affirmation venait plutôt des complotistes ? Aurait-on une confirmation objective ? Oui, car « à l’inverse, c’est le 3 janvier qui détient le triste record, avec environ 1 900 décès en moyenne. En cause : le pic de grippe hivernale et la reprise des opérations chirurgicales après les fêtes. »
La vérification, confirmée par les statistiques est sans appel : le bloc opératoire est l’antichambre de la mort, y entrer c’est risquer d’en ressortir « les pieds devant », selon l’expression bien connue.
- Bof.. Tout ça c’est de la blague, parce qu’on le sait bien : ne pas se faire soigner, c’est aussi une bonne façon de rencontrer la mort.
Peut-être… Mais la nouvelle que je viens de relayer a quand même un intérêt véritable : celui de montrer qu’en attribuant la cause de la mort à ses circonstances immédiates on arrive à des interprétation bouffonnes : il y a ceux qui meurent sur la table d’opération, mais aussi ceux qui meurent en copulant, et encore ceux qui trépassent en mangeant le poulet du dimanche...
On voit où je veux en venir : notre époque, entièrement soumise aux lois statistiques confond la coïncidence et la causalité. Comme si les circonstances dans lesquelles un évènement se produisait étaient aussi sa cause.
Que des migrants soient coupables de crimes divers, est-ce que cela prouve que c’est la migration – et non la misère – qui soit responsable ?
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