Bonjour-bonjour
Edi Rama le Premier ministre albanais, a nommé Diella (« soleil », en albanais), une IA, à la tête du ministère des marchés publics. Une façon pour lui de s’assurer que ces derniers soient « exempts de corruption à 100% ». « Chaque denier public soumis à la procédure d’appel d’offres sera parfaitement transparent » a-t-il assuré.
Pour plus de réalisme, on a doté Diella d’un visage – tout aussi virtuel que sa pensée :
(Lire ici)
- Laissant de côté les polémiques qui en Albanie accompagnent cette « nomination », je me prends à rêver : et si nous aussi nous avions un(e) premi.er.ère ministre virtuel.le ?
Que diraient les banderoles des syndicats défilant dans la rue pour refuser les décisions d’un premier ministre inventé par IA ?
– Appelons-le « Chat-Lecornu 1.0 » Ça ferait ça : « Lecornu 1.0, t’es foutu / Lecornu 2.0 est dans la rue »
Avant d’en arriver là il faudrait quand même s’être entendu sur la légitimité d’un tel modèle. Qu’on ne puisse contester la ligne politique génératrice des choix opérés par IA. A moins qu’on ne décide de tracer un but général du genre « lutte contre la pauvreté » ; « recherche de l’égalité la plus grande » ; ou encore « le plus de liberté possible » - à ce compte la devise de la République suffirait – ou presque.
Ensuite, il faudrait faire admettre à tous que l'IA en question repose sur une science capable de prendre en charge ces buts pour leur assigner un programme d’action rigoureux par lequel les sacrifices exigés permettraient bientôt d’arriver à des lendemains féconds.
Pas facile ? Les albanais y sont bien arrivés, pourquoi pas nous ? Il est vrai que ce qu’ils attendent de la machine c’est seulement la transparence et rien d’autre.
Mais c’est déjà beaucoup.
… Il est vrai que l’opposition albanaise conteste même ce recours à la machine : « Même Diella sera corrompue en Albanie. » disent-ils.
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