Bonjour-bonjour
Consommation du cannabis, de l’alcool et du tabac : en baisse.
Chiffres du chômage ; en baisse également.
Tout va bien.
… Tout cela est vrai, sauf la dernière proposition. Non, tout ne va pas bien, ça va mal, ça va très mal même, si l’on en croit les commentaires unanimes concernant la France. D’où le succès de l’expression “C’est Nicolas qui paye” « qui fait florès sur les réseaux et qui est reprise par les politiques les plus à droite. « Nicolas », c’est le nouvel archétype de la “vache à lait”, face à la fiscalité. » Lire ici
o-o-o
Pour évaluer l’influence de la réalité sur l’opinion publique, il faudrait faire comme en météorologie la distinction entre les chiffres réels et les chiffres ressentis. Quand la situation est plutôt bonne il se peut qu’elle soit ressentie comme allant mal – avec pour conséquence que les chiffres de la consommation des ménages sont en baisse et la collecte des livrets d’épargne en hausse.
Du coup, avec le moteur de la consommation en panne, la situation économique ne va pas si bien : il y a des opinions auto-réalisatrices.
Reste à s’interroger sur l’origine de ce pessimisme : pourquoi, même quand ça va, les français grognent-ils en disant que leurs dirigeants sont des fieffés nullards incapables de diriger le pays ? Si on ne peut répondre à cette question, on peut du moins prendre le préjugé mis en cause comme source du pessimisme français : les politiciens sont des incapables quoiqu’il en soit mais malgré tout on attend tout d’eux « tout », du moins dans le domaine des services publiques, et aussi de la fiscalité, des salaires, etc.
Tout se passe comme si la contestation du pouvoir, née en 1789, ne s’était jamais éteinte.
Comme si on avait oublié de mettre un terme à la Révolution. Comme si le malheureux peuple continuait à enrichir les élites à ses dépens.

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