Bonjour-bonjour
Depuis longtemps on sait que les taux d’intérêts aux quels la France emprunte sur les marchés financiers tiennent compte de l’importance de l’épargne des particuliers. Les quels frissonnent : et si l’État ponctionnait leur épargne ? Quelle défense auraient-ils contre ce racket ? Invraisemblable ?
De fait c’est beaucoup plus probable encore que moins inquiétant : il s’agit de l’émission par la France d’un emprunt national obligatoire ciblé sur les contribuables les plus aisés.
- Cet article explique : « Ce mécanisme permettrait de mobiliser une partie de l’épargne abondante détenue par les plus fortunés, de réduire la dépendance aux marchés financiers et de répartir l’effort de redressement budgétaire selon un principe de justice. ».
- Bien entendu, « les sommes collectées auprès des foyers concernés seraient rendues au terme de l’échéance, assorties d’un intérêt ». Ouf !
Attendez avant de vous réjouir : « l’emprunt obligatoire permettrait de fixer un taux inférieur à celui des emprunts d’État à dix ans sur les marchés financiers. L’opération serait ainsi moins coûteuse pour l’État. »
- On devine que la réaction des épargnants ne se ferait pas attendre : le placement à la caisse d’épargne serait remplacé par le placement de billets de banque dans l’armoire, entre deux piles de pulls.
Néanmoins, les auteurs de ce projet ont encore une bonne raison à faire valoir. « Un emprunt national obligatoire contient une dimension de justice sociale. Plutôt que de faire peser un effort indifférencié sur l’ensemble de la population, comme ce serait le cas d’une hausse de la TVA ou d’une réduction massive des dépenses publiques, l’emprunt obligatoire ciblerait les contribuables les plus aisés. L’effort demandé serait donc proportionnel aux capacités contributives, respectant ainsi le principe d’équité. »
Mais hélas ! Il est à craindre que cela ne suffise pas. Et même que ce genre d’argument soit contreproductif, tant les contribuables ont l’habitude de craindre le pire dès qu’ils entendent parler de « justice sociale » ou - pire encore - de « justice fiscale »
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