jeudi 4 juillet 2024

Éloge de l’impuissance – Chronique du 5 juillet

Bonjour-bonjour

 

Vous savez quoi ? Les dernières nouvelles venues de France réjouissent les Marchés financiers.

Oui, vous avez bien lu : cette menace d’une assemblée ingouvernable telle qu’elle se profile à travers les projections est (plutôt) bien accueillie par les places financières.

 


(Capture d’écran de BFM hier jeudi 4 juillet)

 

- Comment comprendre ce mouvement ? Déjà, notons que, faute d’un retour au précédent gouvernement, l’immobilité parait en l'occurence être le moindre mal. Car les marchés sont tétanisés par la crainte d'une France qui irait à la dérive, de déficit en déficit, livrée aux étrangleurs du FMI. Une France devenue une nouvelle Grèce.

Ce que le RN ou le NFP nous infligeraient, un agglomérat de partis défraichis nous l’éviterait donc ? Certes ils seraient incapables de faire autre chose que d’expédier les affaires courantes – mais alors finis les impôts astronomiques, finis les emprunts dispendieux.

Oui, mais ne risquent-ils pas de déchainer la colère de la rue qui attend de ces élections un renouveau des aides sociales ? Certes. Mais, vu de Wall Street ce sont là des broutilles.

En tout cas je le redis : en France, la politique, c’est fini. Plus de prudence devant les programmes, les idéologies, les personnages clivants. Rien qu’une seule exigence : « Dis-moi combien pour le SMIC, combien le litre de carburant – et les alloc’ ? »

Vous ne me croyez pas ? Regardez plutôt comment les réactions populaires évoluent durant cette semaine secouée par la peur de l’extrême droite jugée fascisante et raciste. Avons-nous vu des vagues de manifestants hurlant leur dégoût du FN, ou leur haine du libéralisme ? Le peuple de France n’est pas au rendez-vous des grands projets, des idéologies millénaristes ni même des espérances dans des lendemains qui chantent. Ce que veut le peuple, ce sont « des sous » - là, maintenant, tout de suite – et qu’importe dans quelle gamelle ce sera servi.

Alors, vous comprenez bien que, vu de Wall Street, un gouvernement qui aurait perdu la clef du tiroir-caisse parait être une très bonne alternative.

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