dimanche 14 juillet 2024

Un homme tout à fait ordinaire – Chronique du 15 juillet

Bonjour-bonjour

 

Le tireur qui a failli tuer Donald Trump a été identifié comme étant Thomas Matthew Crooks. 

 Ses motivations sont toutefois pour l’instant encore inconnues. (Lu ici)

* Les enquêteurs n’ont pour le moment « pas identifié » d’affiliation idéologique, mais ils envisagent la piste d’un « acte potentiel de terrorisme intérieur ».


Le profil du tueur surprend également par sa banalité : 

* Au lycée, Thomas Crooks aurait été régulièrement victime de harcèlement : les moqueries visaient la manière dont il s’habillait, notamment des vêtements de chasse.

* Thomas Crooks a grandi dans un quartier de la classe moyenne, peut-être même de la classe moyenne supérieure

* Il n'a pas de problème de santé mentale

* Il n’a aucun passé militaire. 

      * Voyez plutôt combien son visage respire la plus rassurante banalité

 



- Nous avions peut-être imaginé dans l’instant où la nouvelle nous est parvenue qu’il s’agissait d’un mexicain, ou d’un militant des droits des femmes, ou encore d’un paranoïaque halluciné ?

Éh bien pas du tout. 

Alors, comment comprendre qu’un jeune homme bien sous tout rapport, qui coche toutes des cases de la normalité, prenne le AK 15 de son père qu’il enfile un treillis pour aller ramper sur le toit d’un hangar surplombant le rassemblement de campagne de Donald Trump pour tirer, le blesser et tuer un spectateur ?

Naïvement nous voulons que tout s’explique - en particulier que le comportement des individus soit non seulement déterminé, mais encore que ces motivations soient inscrites dans l’ADN du meurtrier, qu’il soit né comme ça, et que ces gènes maléfiques passent un jour à l’acte, à moins qu’on ne les ait dépistés avant.


- Et qu’est-ce qui nous prouve que ces actes monstrueux sont pré-déterminés ? Un homme tout à fait « normal » le matin au lever, ne pourrait-il donc pas devenir un criminel à l’heure du repas ou de l’apéro ?

Et nous-mêmes, que savons-nous de nos actes ? Parfois certains nous échappent et, même anodins, nous ne pouvons les expliquer. « Coup de folie » disons-nous alors.

Bien commode la folie !

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