lundi 1 juillet 2024

Le doigt d’honneur protégé par la liberté d’expression – Chronique du 2 juillet

Bonjour-bonjour

 

Lu aujourd'hui cet article: un citoyen américain a remporté mercredi 26 juillet un procès contre la police de l’État du Vermont, qui lui a versé 175 000 dollars de dédommagement. 

- Voici l’histoire : le 9 février 2018, Gregory Bombard est au volant de son véhicule quand un officier de police lui demande de s’arrêter. Après plusieurs minutes de contrôle, il fait un doigt d’honneur au policier. Il est alors arrêté pour trouble à l’ordre public et détenu pendant une heure. 

- Et la suite : En 2021 deux agences chargées de la protection des libertés civiles accusent l’officier de police de "contrôle routier inutile" et "d’arrestation de représailles". 

Selon elles, en faisant ce doigt d’honneur, Gregory Bombard aurait simplement fait usage de sa liberté d’expression, protégé par le premier amendement de la Constitution des États-Unis et l’automobiliste a été relaxé avec 175000 dollars d’indemnités.

 

- Que dit le premier amendement ? Ceci Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation de torts dont il se plaint.

 

- Quel est le geste pour le quel cet amendement a dans ce cas été évoqué ? Celui-ci :

 

 

- Selon une avocate de l’ACLU du Vermont « La police doit respecter les droits de chacun en vertu du Premier Amendement, même pour des choses qu’elle considère comme offensantes ou insultantes. »

Le langage des signes a ceci de particulier qu’il comporte une marge d’interprétation rendant sa compréhension variable selon les individus. Toutefois, on ne peut éviter de comprendre le « doigt d’honneur » comme un geste obscène. Wikipédia à qui n’échappe aucune référence attribue à la culture gréco-romaine cette interprétation : « Le majeur dressé autour des autres doigts baissés évoque un phallus et le reste de la main, un scrotum ». Traduit en termes non symboliques, ce geste signifierait donc : « Je te le mets bien profond »

C’est donc cette affirmation qui est protégée par le 1er amendement de la constitution des Etats-Unis d’Amérique, et que tout citoyen américain est libre de signifier à un représentant des forces de l’ordre.

 

Puisqu’en cette période de bouleversement politiques le renouvellement de notre Constitution est à l'ordre du jour, je suggère que le droit au doigt d’honneur y soit inscrit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire