dimanche 17 novembre 2024

Le mercosur est-il un bon traité ? – Chronique du 18 novembre.

Bonjour-bonjour

 

Lisant le titre, chers amis, vous avez dû sursauter : quelle audace, quelle arrogance est la mienne pour prétendre me prononcer sur la valeur d’un traité que l’Europe négocie depuis 1999 ? A supposer que je n’aie fait que cela pendant les 25 dernières années, quel titre pourrais-je m’attribuer pour faire accepter mes conclusions ?

 

En fait, il s’agit plus modestement de réfléchir à la logique de tout traité : comment arriver à faire que chacun gagne tout en maintenant l’égalité entre les signataires ? Dans un traité, chacun accepte de faire des concessions sur certains points – donc de perdre – tout en enregistrant des gains sur d’autres – donc de gagner. Par exemple, nous accepterions de perdre la bataille de la concurrence sur la viande ou les céréales, à condition de gagner sur les exportations de voitures ou de machines-outils en Amérique du Sud.

Simple ? Pas tant que ça, parce que de chaque côté il y a des perdants et des gagnants mais que ce ne sont pas les mêmes qui perdent ou qui gagnent. Pour faire simple les agriculteurs sont en France et les fabricants de voiture en Allemagne. Bien sûr la synthèse de toutes les clauses se fait quand même au plus haut niveau : si les agriculteurs français demandent à voir comment ils peuvent être jugés bénéficiaire de la signature du mercosur, il faut qu’ils s’adressent à l’Europe. La réponse va s’appeler indemnités, et les agriculteurs français vont vivre de subsides qu’ils refusent à l’avance disant (très fort depuis le printemps dernier) qu’ils veulent vivre de leur travail et non de la mendicité.

 

Faut-il en conclure que cet accord avec le mercosur dépend de la qualité des négociations qui devraient assurer à chacun de ressortir gagnant – y compris les agriculteurs français comme brésiliens ? – Oui, mais ça, on n’y est pas encore.

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