Bonjour-bonjour
Quand on a besoin d’argent, on peut aller en demander à sa banque, laquelle vous satisfera si et seulement si ses dépositaires sont d’accord. Le banquier ne sort pas de sa poche l’argent qu’il vous prête, pas plus que l’oncle qui vous a à la bonne. L’agent sort des mains de ceux qui produisent et voilà tout.
D’où la réponse la plus sommaire et la plus honnête à la question « Comment renflouer les caisses de la Sécu ? » : « En travaillant d’avantage »
--> La rapporteure du budget de la Sécurité sociale, Elisabeth Doineau, ainsi que les sénateurs ont soutenu mercredi l'idée d'augmenter la durée annuelle du temps de travail de sept heures. (Lire ici) Reprenant l’idée de la journée de travail supplémentaire dans l’année et évitant la maladresse de parler de journée fériée travaillée pour le système de santé (1), mais supprimant quand même un jour chômé dont le bénéfice produira 2,5 milliards d'euros pour la Sécurité sociale.
Voilà un exemple bien clair de la méthode de travail du gouvernement pour trouver la somme XXL de milliards indispensables, non seulement pour combler le « trou de la sécu » mais aussi pour rembourser la dette. Toute l’habileté est d’habiller des ponctions de différentes manières, sachant qu’au bout du compte et comme on vient de le rappeler, seuls les hommes et les femmes qui travaillent produisent des richesses. Ça mérite quand même un peu de respect.
Comme par exemple de nous demander comment nous voulons être plumés ? Par l’impôt ou par les taxes ?
Ou encore de passer sous silence que ce grignotage des jours chômés n’est que la face émergée de l’iceberg de l’augmentation du temps de travail sans lequel le système capitaliste qui demeure le nôtre ne saurait produire suffisamment pour remplir le vaste estomac du Marché.
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(1) Après Raffarin supprimant en 2004le chômage du lundi de pentecôte. Il s’agissait à l’époque de protéger les vieux de la canicule.
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