Bonjour-bonjour
L’Académie française, créée en 1635 par Richelieu, vient de publier le quatrième et dernier volume de la neuvième édition de son Dictionnaire, 90 ans après la précédente.
Deux questions se posent : que vaut cette dernière mouture ? Et que va-t-il se passer maintenant ?
- Pour la première, notons que les critiques pleuvent sur l’Académie. Ce dictionnaire est périmé avant même d’être publié : commencé il y a 90 ans il se distingue par le fait que les Académiciens ne l’ont pas revu, ni même réellement collaboré à son écriture, puisqu’ils ont délégué cette tâche de recherche à des groupes de professeurs détachés spécialisés en lexicographie (lu ici). A l’étranger les Académies en charge de tels travaux sont beaucoup plus réactives et bien mieux documentées.
- Quant à savoir ce que l’Académie va devenir, et à quelle tâche elle va s’atteler pour justifier son existence et son prestige, on entend de toute part des voix réclamer qu’elle fasse un peu la police de l’orthographe qui, avec ses irrégularités vient mettre le désordre dans un pays où on considère justement les fautes d’orthographe comme la marque infamante de la sous-culture du fautif.
Prenant fait et cause pour les conservateurs les Académiciens ont refusé la moindre modification, justifiant à leur corps défendant le reproche de fossilisation qui leur est adressé. Il est vrai qu’adossée à leur « Immortalité », ils ont à présent une aura grotesque de vieillards desséchés.
(Présentation du 4ème volume de la 9ème édition du dictionnaire, le 14 novembre dernier)
Une proposition ? Demandons au Musée Grévin de faire 40 statues de cire pour représenter une séance du dictionnaire : ça fera pareil et ça coutera moins cher.
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