samedi 2 novembre 2024

Dura lex ? Pas suffisamment ! – Chronique du 3 novembre

Bonjour-bonjour

 

Maître Zavarro l’avocate de Dominique Pelicot déclare : « Il a aujourd’hui le recul nécessaire de se dire que ce qu'il a fait est immonde. Dès le départ, dès les auditions, c’est un homme qui regrette et qui sait que ce qu’il a fait est impardonnable », a conclu l’avocate marseillaise. (Lu ici)

 

Je retrouve sans cesse le même problème à l’occasion des crimes perpétrés sans aucune excuse : peut-on pardonner, et sinon que peut-on faire de ces criminels une fois qu’ils ont exécuté leur peine, payant ainsi « leur dette envers la société » ?

Selon cette déclaration monsieur Pelicot « regretterait ce qu’il a fait et qui est impardonnable » : la sanction pénale serait-elle à même de rendre sa place dans la société celui qui est impardonnable ? Peut-on lui dire « Je sais que tu ne mérites pas d’être pardonné, mais tu as fait ta peine jusqu’au bout, te voilà mon voisin et je l’accepte » ?

- Le cas est réel : j’ai un voisin qui a fait 10 ans de prison pour avoir tué un handicapé afin de lui voler son RSA. Ignoble ! Comment peut-on cohabiter avec un tel homme, qui en d’autres temps, aurait mérité la potence ? Comment admettre que faire 10 ans de prison suffise ? Ne fallait-il pas lui appliquer le Talion, et le tuer comme il avait tué ce pauvre paralytique ?

 

- Là comme ailleurs, c’est la vérité judiciaire qui s’impose : la loi dit que la peine pénale dicte le comportement que nous, les concitoyens, devons avoir envers le criminel : son crime a affecté la société entière et la loi est la voix par quelle on nous dit ce que nous avons à faire.

La leçon est rude, mais incontournable : nous ne sommes pas en l’affaire des gens doués de sensibilité, d’émotions et d’opinions ; nous sommes des personnes abstraites, définies par la constitution de notre pays et soumis à sa volonté dans des limites rigoureusement définies.

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