Bonjour-bonjour
Il est des hommes ou des femmes qui se permettent de dire ou de faire ce qui ruinerait la réputation de n’importe qui, sauf que ça ne leur occasionne aucun désagrément – quoiqu’on sache parfaitement ce qu’ils ont fait. On dit d’eux qu’ils ont « la carte » pour dire qu’ils bénéficient d’une véritable immunité ; ils peuvent tout se permettre comme Catherine Deneuve qui signe un manifeste pour dire que les hommes doivent pouvoir continuer à importuner les femmes en pleine vague #metoo.
C’est bien sûr aussi le cas de Donald Trump qui en a profité pour mener une campagne électorale démente, après avoir été trainé devant les tribunaux suite à des délits qui auraient suffi à mettre en prison n’importe qui. Je ne reviens pas là-dessus, tout le monde a encore ces faits en mémoire.
Suite à sa réélection plus que confortable, voici deux questions : 1) Qui donne cette carte ? Et 2) Que vaut l’immunité qu’elle confère ?
- Car en effet, la carte en question est politique et elle confère une immunité politique. Les tribunaux pourront bien continuer tant qu’ils le pourront leurs poursuites, Donald Trump continuera à avoir des partisans qui donneront le ton à l’opinion publique et il aura également leur vote comme on l’a vu aujourd’hui.
- Qui donc attribue cette carte miraculeuse ? Ce n’est pas la Constitution qui confère cette immunité : dès lors qu’on a à faire à des délits majeurs pour un Président, tel que l’assaut du Capitole, celle-ci demande qu’il soit destitué. Mais rien n’y fait : l’opinion publique reste souveraine et c’est donc elle qui impose sa préservation.
L’erreur serait de croire qu’on a là un phénomène unique : on voit qu’un peu partout dans le monde des dictateurs sont acclamés malgré (ou : à cause) de leurs crimes aussi horrible que fut l’holocauste.
On n’en n’est pas là. Certes et heureusement. Mais où allons-nous nous arrêter ?
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