Bonjour-bonjour
Les campagnes natalistes qui se développent un peu partout dans le monde (de l’Europe à la Corée du sud) cherchent le biais capable de motiver le passage à l’acte (sexuel) qui faciliterait la naissance des bébés. D’autres, bien que soutenant le même objectif, estiment que c’était mieux avant, quand la nature était seule à gérer les familles, et que la procréation n’était là que parce que le Bon Dieu l’a voulu.
Mais aujourd’hui, il en va tout autrement : le calcul économique vient se mêler à l’affaire, comme le montre cette publicité pour Durex (= marque de préservatif)
On objectera que ce calcul peut être contrebalancé par bien d’autres comme celui de laisser une trace qui nous survivra, ou celle d’un amour fusionnel avec le gamin produit par cette fusion. Mais, dans tous les cas, on aura toujours la même situation : une volonté éclairée à l’origine de la procréation – ou de son refus.
- Or la situation la plus courante est justement qu’à l’inverse, la relation sexuelle soit exclusive de ce qu’elle va engendrer. Nos penchants sensibles n’impliquent généralement pas la représentation du mécanisme déclenché par leur satisfaction : l’alcool consommé fait oublier la gueule de bois et la repas plantureux les kilos en trop. On irait même jusqu’à insinuer que ce souci (« Chéri, tu as un préservatif ? ») serait le signe d’une tiédeur de mauvais aloi.
Que devons-nous faire ? Écouter notre cœur ou suivre notre intérêt rationnel ?
Nous avons opposé la nature qui nous porterait par ses impulsions et la culture qui nous guiderait par ses déductions. Mais c’est oublier un peu vite que la nature elle-même, grâce au mécanisme de l’évolution nous a doté d’un cortex préfrontal « qui joue un rôle dans le contrôle exécutif tel que la planification et le raisonnement déductif (changement de l'ensemble des règles en cours set-shifting, résolution de problèmes complexes, récupération de souvenirs en mémoire à long terme, stratégies d'organisation et mémoire de travail). » (Art Wiki ici)
Ainsi, même quand nous n’avions aucune possibilité de savoir si un rapport sexuel aurait une chance d’être ou non fécond, toutes sortes de règles culturelles nous gouvernaient déjà.
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