lundi 25 novembre 2024

Budget : on n’a pas assez souffert – Chronique du 26 novembre

Bonjour-bonjour

 

 


Vous le connaissez, n’est-ce pas ? C’est Philippe Dessertine, l’économiste qu’on convoque sur les plateaux pour rappeler aux français qu’ils sont des somnambules qui avancent vers le gouffre d’un pas toujours aussi alerte. C’est l’homme qui risque bien de remplacer le Père Noël et de laisser vos petits souliers vides au 25 décembre.

 

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Les débats avec des spécialistes économiques me désespèrent toujours plus, car la réalité montre avec toujours plus d’évidence qu’ils ont raison : la crise du budget révèle que les français dans leur majorité n’ont pas compris que la France n’avait plus les moyens financiers de les faire bénéficier des mêmes ressources publiques, et qu’ils devaient souffrir du froid, de pénuries multiples, le temps de produire enfin les richesses dont ils ont besoin pour continuer à vivre comme avant.

La France pourrait s’orienter selon deux repères : 

            * Celui qu’il faut éviter à tout prix et qui est celui de la Grèce qui revient péniblement d’une longue dépression issue d’une gestion calamiteuse qui lui a fait perdre aujourd’hui encore 20% de ses richesses et bondir le chiffre de la pauvreté.

            * Celui de l’Ireland ou du Portugal qui ont regagné en peu d’années le niveau des pays européens malgré les contraintes du FMI.

 

Et pourquoi la France ne pourrait-elle pas revenir à son niveau économique récemment abandonné ?

C’est là que les débats sur le budget sont révélateurs : car tout le monde veut sauver les avantages consentis par l’État à son bénéfice, quel qu’en soient les conséquences. Nous savons bien que ce serait au prix d’une crise financière grave, mais qu’importe ? Il y a quelques années le mythe de l’emprunt qu’on ne rembourserait jamais avait beaucoup de succès ; je ne sais pourquoi on n’y est pas revenu, mais ça peut encore arriver. De toute façon ces vues fantaisistes n’ont aucune prise sur la réalité, sauf celle de fermer les yeux des citoyens.

C’est là que l’expérience vécue de la misère est capitale : les peuples qui l’ont soufferte, comme les portugais sont près à la subir une nouvelle fois si c’est la condition pour l’éviter dans un avenir proche. La misère serait donc le prix à payer pour sortir de l’impasse où nous sommes ?

Peut-être – en tous cas ne pas oublier que les « 30 glorieuses » sont sorties de la misère des années du retour à la paix.

... Je ne peux pourtant me contenter de cette leçon de résignation. Car on connait le dicton "Quand les gros se serrent la ceinture, les maigres sont déjà morts de faim"- La politique c'est aussi  le respect des valeurs républicaines au nombre des quelles on trouve l'égalité.

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