jeudi 18 décembre 2025

7 minutes de sécurité – Chronique du 19 décembre

Bonjour-bonjour

 


Devant la commission culturelle du Sénat Laurence des Cars a tenu à rassurer : au Louvre, la fenêtre par où les cambrioleurs sont passés va être de nouveau pourvue de grillage. En effet, depuis 2003, date à laquelle ce dispositif avait été retiré, on n’avait semble-t-il pas jugé nécessaire de s’en protéger de nouveau. Il est vrai que le directeur de département des objets d’arts, qui avait participé à cette rénovation, avait dit à l’automne 2021, que « la galerie d’Apollon était sécurisée avec les nouvelles vitrines ». (Art. cité ici)

 

- Occasion rappeler une petite expérience que chacun peut faire : aller chez Décathlon pour acheter un antivol de vélo. Dans ce magasin ces accessoires sont classés selon un indice temporel : chacun est défini par le temps nécessaire aux voleurs pour les faire sauter et s’emparer du vélo. Autrement dit, on n’achète pas la sécurité, mais une certaine durée de sécurité. 

--> Appliqué à la galerie d’Appolon, un tel critère aurait mentionné : 7 minutes.

 

Ce constat est cruel et on pourrait s’en contenter. Mais il comporte aussi une certaine « philosophie de la sécurité » qui a semble-t-il fait défaut à la direction du Musée. Il s’agit en effet d’être conscient que la sécurité n’existe pas en soi, qu’elle n’est qu’un rapport entre des moyens de défense et ceux dont disposent les malfaiteurs. Quand les fameuses vitrines ont été mises en place en 2021, on les a crues inviolables. Mais comment le savait-on ? A-t-on cru que c’était dans l’essence de ces meubles que résidait leur inviolabilité ? Sans doute. Mais on l’a vu, la sécurité n’est qu’un rapport entre la solidité des vitrines et la puissance des outils des malfrats. On n’a pas cru nécessaire de tester un spécimen de ces vitrines en le confiant à un brioleur bien outillé.

Quelqu’un qui disposerait de ça :   

 


Disqueuse à béton, disponible chez Amazon.

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