Bonjour-bonjour
Un des thèmes le plus évoqué ces jours-ci est la destruction d’emploi dûe à l’IA – et en particulier à l’IA générative. Il ne s’agit pas seulement des employés à des tâches peu compliquées, comme de préparer des dossiers ou fabriquer des documents standardisés, mais aussi des traducteurs ou des comédiens spécialisés dans le doublage des films étrangers.
Bien qu’on admette que souvent l’IA ne constitue qu’un instrument pour aider à la réalisation de certaines tâches, il n’en reste pas moins que des firmes comme Amazon ou – justement – Google annoncent des milliers de licenciements.
- L’IA dévoreuse d’emploi ou simple outil au service des employés pour optimiser leur travail ? Le doute est-il permis ? On reconnait que les emplois les mieux protégés sont ceux où l’action humaine reste indispensable. On pense alors aux métiers de relations (infirmières) ou ceux qui exigent une activité créative : designers ou musiciens – encore que ce soit justement sur ces derniers métiers que les avancées de l’IA soient les plus spectaculaires.
--> Occasion de s’interroger sur la nature de ce facteur humain non « mécanisable ».
Par exemple, les doubleurs de cinéma se lamentent : l’IA parviendrait à imiter parfaitement la voix du comédien doublé, et l’IA générative façonnerait la diction pour s’adapter au contexte. Toutefois, il reste quelque chose que la machine ne sait pas faire, c’est jouer le rôle, car le doubleur doit aussi être un comédien qui interprète le personnage. Autrement dit, ce doublage mécanisé ça marcherait pour faire la voix-off d’un documentaire mais pas pour doubler Lady Macbeth.
- Mais enfin, pourquoi un chabot ne saurait pas imiter la joie ou la peine d’un personnage ? Si ça ne marche pas aujourd’hui, pourquoi ça ne marcherait pas demain avec de nouvelles machines ? – Peut-être parce que pour simuler le joie ou la folie, il faut la susciter en soi, être un peu terrifié comme Lady Macbeth sortant de ses cauchemars.
Et ça, c’est le domaine des émotions, celui qui reste inaccessible aux ordinateurs.
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N.B. Nous aborderons prochainement la question de la comparaison entre la reproduction propre à la machine et la création propre aux humains
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